mardi 29 mars 2016

La Pointe du Groin


Ce coin-là de Paris, c’est un peu un village, les rues pavées serpentent derrière l’église St Vincent de Paul, il y a des arbres, de la vigne vierge sur les murs, on y entend même les oiseaux. Comme un retour en arrière. La Pointe du Groin aussi est dans son jus, un rien bordélique, déco tellement vintage qu’elle semble authentique, des tables de bois brut, des nappes à carreaux, de la pénombre, des lumières indirectes, un piano à queue, des pots de terre cuite. De la musique aussi, de la gouaille, un coté très parisien malgré la charcuterie bretonne, les huitres et les galettes saucisses.  

Au-delà du décor, et du casse-tête inutile des jetons (groins) qui sont la monnaie locale, c’est surtout un chouette endroit pour se poser sur un tabouret un midi, avec des copines, regarder la lumière changeante jouer dans une pinte de bière (excellente) et déguster en devisant quelques assiettes faussement rustiques composées d’excellents produits. Ce jour-là j’ai saucé jusqu’à la dernière tranche de pain au levain mon œuf de la mort aux asperges et aux épinards. Et pas vu passer le temps.

La Pointe du Groin
8 rue de Belzunce
75010 Paris

jeudi 24 mars 2016

Velouté de chou-fleur au chou-fleur (et au garam masala)

Pour un peu de douceur et de réconfort, on en a sérieusement besoin. Parce qu’il fait froid encore, malgré l’arrivée du printemps, que la fatigue est présente au cœur et au corps.

Cette recette aurait pu être intitulée : la soupe qu’on n’a jamais mangée. L’histoire avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices : pour une fois j’avais à la fois les ingrédients sous la main, le temps de préparer le plat et le rayon de soleil suffisant pour le photographier. Ce qui fut fait. Puis elle fut goûtée, trouvée fort délicieuse et remisée au frais pour plus tard. Sauf que, honte sur moi, elle fut oubliée au fond du frigo. 

Promesse à moi-même : ne plus jamais cuisiner sous prétexte d’un rayon de soleil.

Quant à vous, ne vous privez pas de cette recette simplissime et gourmande de Gordon Ramsay, qu’il parfume avec du safran au lieu de garam massala (rien à voir, évidemment, mais ça marche très bien aussi, et du safran, je n’en avais pas).

Velouté de chou-fleur au garam massala
(pour 4 personnes)
  • 1 chou-fleur
  • 2 oignons doux emincés
  • 50cl de lait
  • 50 cl de bouillon de volaille maison
  • Sel, poivre
  • Quelques pincées de garam massala
  • Brins de ciboulette

Nettoyer le chou-fleur en détachant bien les bouquets. Dans une grande casserole, amener à ébullition le lait et le bouillon mélangé. Y plonger les bouquets de chou-fleur et laisser cuire 7-8 minutes jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Oter le chou-fleur du liquide avec une écumoire. Réserver un tiers des bouquets et mixer le reste avec la moitié du liquide. Ajouter ensuite suffisamment de liquide de cuisson pour obtenir la consistance désirée. Parfumer de quelques pincées de garam massala, au gout. Rectifier l’assaisonnement en sel et poivre. 
Faire mousser un peu de beurre ½ sel dans une poêle et y faire revenir les bouquets de chou-fleur réservés quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Saler, poivrer, saupoudrer de garam massala et parsemer de ciboulette ciselée. 
Les répartir dans les bols, ajouter le velouté de chou-fleur. Couler un trait d’huile d’olive autour et servir de suite. 

lundi 14 mars 2016

Fenouils braisés aux anchois et aux câpres (et au piment)


Les italiens ont le génie des légumes. De trois-quatre ingrédients tout simples, ils font un « contorno »  de choix. C’est un joli mot « contorno », contour plutôt qu’accompagnement. En Italie le plat de viande ou de poisson étant présenté seul, souvent le contorno est un plat de légumes à part entière, pouvant se suffire à lui-même. Ce qui explique sans doute le soin avec lequel il est composé.

C’est le cas de ces fenouils braisés, boostés par les saveurs piquantes du piment, de l’ail, des anchois, l’acidité des câpres, la douceur des oignons, l’onctuosité de la sauce tomate. J’ai une tendresse particulière pour la saveur anisée des fenouils, et j’ai beaucoup aimé cette version pimentée de Jamie Oliver, en contorno d’un poulet rôti lui aussi bien épicé. 

Fenouils braisés aux anchois et aux câpres (et au piment)
(d’après une recette du magazine Jamie, the Italian Issue, March 2011)
  • 2 filets d’anchois à l’huile
  • 1 bel oignon, émincé finement
  • 3 gousses d’ail émincées finement
  • 2 piments oiseau secs
  • 1 cs de capres
  • 2 très gros fenouils coupés en 6
  • 3 cs de sauce tomate ou passata
  • 25 cl de bouillon maison
  • Huile d’olive
  • Feuilles de basilic (en option)

Préchauffer le four à 180°C
Dans une poêle faire revenir doucement dans une bonne quantité d’huile d’olive les filets d’anchois coupés en petits morceaux, en les écrasant avec le dos d’une cuillère en bois, jusqu’à ce qu’ils fondent un peu. 
Ajouter l’oignon, l’ail, les piments et les câpres et laisser revenir 5 minutes tranquillement jusqu’à ce que les oignons deviennent transparent, mais pas dorés.
Ajouter les quartiers de fenouil et laisser revenir en les retournant une dizaine de minutes, jusqu’à ce qu’ils colorent légèrement. Saler, poivrer.
Ajouter le bouillon et la purée de tomates. Donner un bouillon. Ajuster l’assaisonnement.
Transférer dans un plat à four. Couvrir d’un couvercle ou d’une feuille d’aluminium. Enfourner pour 30 minutes jusqu’à ce que les fenouils soient bien tendres.
Décorer avec des feuille de basilic (si vous en avez).

mercredi 9 mars 2016

Favorite cookies


Comme ça, pour rien. 
Pour le plaisir de les faire.
Parce que ce sont nos préférés, de loin.

Pour ranger enfin, cette recette que je vais rechercher à chaque fois sur le blog de Mingou.

Et puis, pour vous en faire profiter.

Cookies moelleux aux pépites de chocolat
pour une vingtaine de cookies de taille moyenne
  • 60g de beurre demi-sel ramolli
  • 50g de purée d'amandes blanches
  • 130g de sucre blond de canne
  • 1 oeuf
  • 2 cc d'extrait de vanille liquide
  • 160g de farine
  • 1/4 cc de bicarbonate de soude
  • 160g de pépites de chocolat noir et au lait mélangées
Dans un saladier, ou au robot, mélanger le beurre ramolli (quelques secondes à très faible puissance au micro-onde) et la purée d'amandes.
Ajouter le sucre et mélanger énergiquement.
Ajouter l'œuf et la vanille, et mélanger à nouveau (énergiquement, toujours).
Incorporer la farine et le bicarbonate de soude.
Une fois que la pâte est homogène, ajouter les pépites de chocolat.
Mettre le saladier au réfrigérateur une bonne heure.
Préchauffer le four à 180°C.
Avec deux cuillères, prélever de petites quantités de pâte et former des boules (en veillant à ce qu'il y ait suffisamment de pépites et de noix sur chacun, mais pas trop non plus). Puis les déposer sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé (inutile de les aplatir, à moins d'aimer les cookies très fins - de toute façon, ils s'étaleront à la cuisson).
Enfourner 10 minutes à 180 °C (11-12 minutes pour de très gros cookies ; les bords doivent être à peine dorés).
Laisser refroidir au moins 10 minutes sur la plaque avant de les manipuler/déguster/dévorer (ils sont très mous au sortir du four).