mercredi 29 octobre 2014

Le très gros gâteau d’anniversaire : Chocolate Irish whiskey cake


Vous savez ces très gros gâteaux à étage, tels qu’on les voit dans les magazines anglais ou les séries américaines, tout beaux, gonflés, mousseux, de vraies stars. Et bien, j’avais très envie d’en faire un, depuis longtemps. Plutôt pour le fun que pour le goût d’ailleurs. La carte postale : le gros gâteau d’anniversaire, les bougies et toute la famille autour.

Ca, c’est fait. Et finalement il était bon aussi, moelleux, mousseux, moins sucré et beaucoup plus léger qu’il n’y parait. Pas aussi impressionnant que sur la photo du fine Cooking magazine,  il ne faut pas rêver, je ne risque pas de m’inscrire au casting du Meilleur Pâtissier, mais pas mal.

Pour les amateurs d’Irish coffee…


Ma recette est en cups, spoons et ounces – je vais essayer de vous la traduire au mieux

Chocolate Irish whiskey cake 
(pour 10 ou 12 parts)

3 moules de 22-23 cm de diamètre

Les cakes
  • Beurre pour graisser les moules
  • 290g de farine (2 ¼ tasses)
  • 380g de sucre semoule (2 tasses) – j’en ai mis 330g, j’aurais pu en mettre un peu plus
  • 75g de poudre de cacao amer (3/4 tasse)
  • 1 ½ cc de levure
  • 1 ½ cc de bicarbonate
  • 1 cc de sel (pas mis – le bicarbonate est assez salé)
  • 2 gros œufs
  • 245g de lait entier (1 tasse)
  • 105g d’huile de colza (1/2 tasse) – j’ai utilisé de l’huile de tournesol
  • 1 ½ cc d’extrait de vanille 
  • 240 ml de café chaud (1 tasse) – pas trop fort, c’est un gâteau américain
Crème fouettée café-whisky
  • 1 cs de café expresso instantané
  • 60 ml de whiskey irlandais (1/4 tasse)
  • 3 cs bien tassées de sucre brun de canne
  • 580g de crème fraiche liquide entière (2 1/2 tasses) *
* Je sais,  ça peut paraitre énorme, mais il s’agit d’un gros gâteau.  Les américains utilisent de la « heavy cream » à  36% de matière grasse ou plus. Pour celui-ci, j’ai utilisé un gros pot de double cream de chez Marks and Spencer (48% de matière grasse). Elle est plus grasse que notre crème liquide entière et très facile à monter en chantilly. De plus elle se tient bien. Pour ce style de gâteau c’est parfait (si vous en trouvez). A défaut on peut mélanger un peu de mascarpone à la crème fleurette entière comme le fait Christophe Michalak (il me semble que j’ai lu 10% de mascarpone, mais pas essayé), ou bien encore utiliser du fixe-chantilly pour que la crème se tienne bien.

Décoration
  • 100g de chocolat noir
  • 100g de chocolat blanc
(en tablette épaisse si possible)

Positionner 3 grilles dans le four et préchauffer à 175°C. 
Beurrer les 3 moules, foncer le fond de chaque moule d’un cercle de papier cuisson. Beurrer le papier cuisson.

Les cakes : Dans le bol du robot (ou dans un grand saladier si on utilise un batteur à main) mélanger rapidement à petite vitesse la farine, le sucre, la poudre de cacao, la levure et le bicarbonate. Ajouter graduellement les œufs, le lait, l’huile et la vanille et continuer à mélanger au fouet, à petite vitesse, jusqu’à ce que le mélange soit épais et crémeux (environ 5 minutes). Ajouter toujours en fouettant la tasse de café chaud jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Le mélange doit être assez liquide. Répartir le mélange dans chacun des trois moules (en pesant les moules pour une répartition égale).
Enfourner les trois moules en même temps, en intervertissant la position des moules inférieur et supérieur à mi-cuisson. Laisser cuire pour environ 20-25 minutes, tester la cuisson au moyen d’une brochette en métal. Laisser refroidir complétement dans les moules.

Les copeaux de chocolat : poser chaque bloc de chocolat sur une feuille de papier cuisson et les faire ramollir 20-30 secondes au micro-onde à température moyenne.  Faire des copeaux au moyen d’un épluche légume au-dessus d’une assiette recouverte de papier sulfurisé.  Réserver au réfrigérateur pour les durcir.
Note : je n’avais à ma disposition que des plaques de chocolat à pâtisser, donc plus minces, et mes copeaux étaient plutôt tristounets. A améliorer ou trouver de nouveaux moyens de faire de jolis copeaux.

La crème fouettée : penser à réfrigérer à l’avance le bol et les fouets du batteur pour qu’ils soient bien froids. Au moment de monter le gâteau, dissoudre le café instantané dans le whisky. Battre ensuite en chantilly épaisse la crème, le sucre et le whisky au café. Réserver au frais.

Démouler chaque gâteau. Oter le papier cuisson. Garnir le premier gâteau d’une épaisse couche de crème montée. Poser le second disque et le garnir lui aussi de crème. Poser le troisième disque et le garnir de crème et de copeaux de chocolat. Se garde au frais pendant 2 heures avant le service.

Note : je ne sais pas si le temps de conservation serait le même avec une chantilly faite avec de la crème fleurette entière classique, je n’ai pas essayé. Je pense que dans ce cas-là il vaut mieux le servir immédiatement après montage.

jeudi 16 octobre 2014

Le chou-fleur, le pauvre…rôtissons le !


Il est là, tout bête, empilé au milieu de ses congénères. Dédaigné. On passe devant sans trop le regarder, le nez un peu plissé. Comme on passe devant un étalage de choux- fleurs.

Eventuellement on s’arrête, il n’est pas cher, et on le regarde mieux. Il est tout beau, tout blanc, bien frais dans sa corolle de feuilles vigoureusement vertes. On le prend, quand même, il finira sans doute en gratin, avec plein de pommes de terre histoire que ça passe mieux…

Mais ça c’était avant. Avant que Clotilde ne popularise de ce côté-ci de l’Atlantique le chou-fleur rôti, que Yotam Ottolenghi nous en fasse des salades, que certaine le serve entièrement bronzé, qu’on ne le voit partout. Et voilà notre humble chou-fleur soudainement anobli.

Alors, ces derniers mois, je l’ai rôti à toutes les sauces, et c’est toujours aussi bon. D’une simplicité enfantine, ce n’est presque pas une recette, juste une méthode. Qui ne change pas le goût du chou-fleur, mais le sublime en lui ôtant son âcreté tout en préservant sa texture.

Je vous donne ma façon de faire, au cas où ça vous tente.


Avant tout, il vous faudra choisir un chou-fleur de toute première fraicheur. Fiez-vous à sa fermeté, à sa blancheur et à l’aspect des côtes et des feuilles. J’ai remarqué après plusieurs essais qu’un chou-fleur un peu défraichi ne donne pas le même résultat et durcit à la cuisson (réservez celui-là pour une cuisson à la vapeur).

Chou-fleur rôti
  • Un beau gros chou-fleur
  • 3 cs d’huile d’olive
  • 1 cs de sauce soja
  • 1 cc de jus de citron
  • Sel, poivre du moulin
  • Thym effeuillé
Préchauffer le four à 200°C
Séparer le chou-fleur en fleurettes et les nettoyer à l’eau. Egoutter et bien sécher. 
Dans un grand saladier, mélanger l’huile d’olive, la sauce soja, le citron, sel, poivre et thym comme pour une vinaigrette. Ajouter les fleurettes de chou-fleur et les tourner dans la marinade pour bien les imprégner. 
Les étaler sur une plaque de cuisson et enfourner pour une trentaine de minutes, jusqu’à ce que le chou soit bien doré et cuit à cœur (tester la cuisson avec une brochette en métal).
Servir chaud en accompagnement, ou froid dans une salade mélangée.

jeudi 9 octobre 2014

Gourmandises suédoises : les pommes de terre hasselback


“Tiens, maman nous a fait des chenilles… »

Mais non, je n’en suis pas à leur faire manger des chenilles rôties – quoique, pourquoi pas, elles ont un goût de noisette parait-il, comme tout ce qui a un goût indéfinissable. Là ce sont de jolies pommes de terre primeur du jardin de mon père, rôties à la suédoise : entières, avec leur peau, coupées en lamelles presque jusqu’au bout, assaisonnées de beurre, d’huile et d’épices et simplement rôties au four. 

Appelons les pommes de terre éventail plutôt.

C’est joli, croquant à l’extérieur, moelleux dedans. A servir en accompagnement d’un saumon gravlax, comme en Suède, ou d’un poulet à l’estragon généreux en sauce, comme dans le Vexin (c’est pas mal la sauce à l’estragon pour arroser les pommes de terre).


J’avais trouvé ma recette chez Fast Food toi-même, et la façon de couper les pommes de terre entre deux baguettes chez Anne Papilles. C’est vraiment simplissime, il faut juste tester les pommes de terre pendant la cuisson pour s’assurer qu’elles soient bien cuites à l’intérieur.

Pommes de terre Hasselback
  • Pommes de terre nouvelles de taille moyenne
  • Beurre fondu
  • Huile d’olive
  • Sel, poivre
  • Epices cajun
  • Thym
Préchauffer le four à 200°C.

Bien laver les pommes de terre, conserver la peau. Les poser entre deux baguettes et les couper en lamelles sans les trancher complètement, en les conservant entières (allez voir chez Anne, c’est plus clair).
Poser dans un plat à four, éventail au-dessus. Arroser chaque pomme de terre de beurre fondu, huile d’olive, sel, poivre, quelques pincées d’épices et de thym.

Enfourner pour environ 45 minutes à une heure, tout dépend de la taille des pommes de terre. Vérifier la cuisson à l’aide d’une brochette en métal.