mardi 31 août 2010

La ratatouille de Pierre

legumes d'ete

Pierre était génial. Fou aussi, invivable, exalté, fantasque. Mais génial. C’est lui qui m’avait appris l’aïgo boulido et la ratatouille.

C’était dans cet appartement de la rue de Montholon que j’aimais tant, un grand appartement un peu sombre au charme ancien, des velours bruns, des tableaux, des livres, des trumeaux sur les cheminées du grand salon toujours désert.

Vivaient là Suzanne, la grand-mère, qui faisait des confitures extraordinaires, toujours épicées de gingembre, de cannelle ou de badiane ; Kamel, l’étudiant algérien de la chambre de bonne du 7ème, qui mouchetait la cuisine des taches rouges de ses plantureux couscous ; Caroline, l’étudiante messine, qui ne cuisinait pas grand-chose mais m’avait fait découvrir le goût d’une vraie choucroute chez sa grand-mère alsacienne, et mon amie Sibylle, petite-fille de la maison, étudiante en hypokhâgne et pianiste, qui invitait là tous ses amis.

Dont Pierre, le nîmois, flûtiste et étudiant en chinois, grand amateur de Charles Trenet et toujours prompt à s’enflammer en discours politiques ou philosophiques. En vrai méridional, il m’avait fait ce jour là un cours sur la ratatouille, avec l’accent.

La ratatouille, c’est un plat pour gens patients, ça demande une attention constante, une présence dans la cuisine. Il ne s’agit pas de fourrer les légumes tous ensemble dans une cocotte et de fermer le couvercle, non, mais de cuire les légumes un par un, de les confire lentement, si possible dans la même poêle pour qu’elle garde le suc des cuissons successives. Ensuite seulement, on pouvait les mêler, délicatement, toujours dans la même cocotte qui avait servi à les confire, avant de rajouter les tomates, les épices et les aromates, et de laisser compoter, doucement, jusqu’à obtenir la juste consistance.

Ca avait pris des heures.

Je fais toujours comme ça depuis, et j’ai souvent en tête alors l’image de ce grand mec dégingandé qui parlait en agitant les bras, remplissant toute la cuisine, et qui m’a appris, sans s’en rendre compte, à respecter les légumes.


ratatouille

La dernière, faite avec les légumes bio de Belle-Ile, dont des aubergines toutes douces à la peau fine, comme je n’en avais pas mangées depuis longtemps, était particulièrement réussie. Aussi bonne que celle de Mamie ont dit les enfants.

Ratatouille
(pour 4 personnes)

  • 2 oignons émincés
  • 1 poivron rouge
  • 1 poivron vert
  • 3 courgettes moyennes
  • 3 aubergines moyennes
  • 4 grosses tomates mûres
  • 3 gousses d’ail écrasées
  • Thym, romarin, laurier frais
  • Sel, poivre, piment d’Espelette
  • ½ morceau de sucre (facultatif)
  • 1 cc de concentré de tomates (facultatif)
  • Huile d’olive

Emincer les oignons et les poivrons. Couper les courgettes en rondelles et les aubergines en cubes (sans les éplucher). Peler, épépiner et couper les tomates en cubes.
Dans une cocotte à fond épais, faire fondre doucement les oignons à l’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils commencent à caraméliser. Réserver. Faire de même avec les poivrons, saler (un peu) et réserver. Toujours dans la même cocotte, faire revenir les courgettes, saler et réserver. Enfin, faire revenir les aubergines jusqu’â ce qu’elles soient bien fondues et dorées. Saler.
Ajouter alors les légumes réservés en mélangeant délicatement, les gousses d’ail, les aromates et les tomates. Eventuellement un peu de sucre et de concentré de tomates si les tomates ne sont pas assez mûres. Laisser compoter doucement pendant une bonne heure à couvert, jusqu’â ce que le liquide se soit évaporé, puis rectifier l’assaisonnement (sel, poivre, piment d’Espelette). Laisser compoter encore cinq minutes.
Je préfère laisser tous ces parfums infuser au frais, et la servir le lendemain, chaude ou froide, elle est encore meilleure.

Oui, je sais, c’est bateau une ratatouille, tout le monde sait la faire. Enfin, tout le monde devrait.

Imprimer la recette

mats

46 comments:

Paprikas a dit…

Sacré Pierre va ! :)

Rosa's Yummy Yums a dit…

Un sacré type. Cette ratatouille est fabuleuse! Il faut vraiment confire les légumes...

Bises,

Rosa

Babeth De Lille a dit…

ça c'est une ratatouille!...il a avait raison Pierre!..

Hélène Picken a dit…

Crois-tu que Pierre me taperait sur les doigts si je casse un oeuf sur sa ratatouille ?

Ariane a dit…

je dis toujours à mes enfants que ma ratatouille n'est pas la "vraie". Parce que je suis une maman qui travaille et que la ratatouille je la fais ... un peu plus vite. Sauf quand j'ai le temps, quand c'est les vacances. Alors là, oui, je fais confire, doucement et c'est autrement meilleur. Il a raison Pierre. C'est un peu comme la brouillade de tomates. Faut du temps.
Et pour répondre à Hélène, attends le lendemain pour casser ton oeuf, sur les restes... Ce sera encore meilleur

Ariane a dit…

Gracianne, en fin de cuisson, tu peux aussi ajouter un petit bouquet de basilic. Parce quand elle est froide la ratatouille, un petit gout de basilic en plus, c'est bien aussi ;-))

Enitram a dit…

J'étais entrain de m'imaginer l'appartement de Suzanne et... ah oui, la ratatouille, j'adore faite comme ça, c'est obligatoire! D'accord!
Bonne soirée dans un bateau qui vogue dans ta mémoire...

christel a dit…

C'est comme cela que ma sœur, marseillaise d'adoption, la fait aussi...et c'est un régal. J'ai testé la version "tous légumes pelés" d'une copine avignonaise qui n'est pas mal non plus, mais peler de bons légumes bio, ce serait sacrilège!!!

Camille a dit…

C'est hyper ratatouille un bateau.


Gracianne, je crève la dalle, et ta recette me donne envie de fondre en larmes. La photo est parfaite, exactement ce qu'on imagine en fermant les yeux.

Tifenn a dit…

Tu vois là? je suis l'oignon confit dans le fond de la ratatouille. J'ai presque disparu parce que je sens les parfums dont tu m'imprègnes. Je me mangerais. Telleemnt c'est beau, une ratatouille comme ça.

ap a dit…

C'est dommage parce que après : "jusqu’à obtenir la juste consistance", j'aurai voulu avoir encore 200 pages sur le même ton... Aller ! encore !

Marie a dit…

Décidément, la ratatouille est un de mes plats préférés... et celle-ci a l'air absolument délicieuse! Tu me donnes envie d'en faire ce soir!

Pascale (ivS) a dit…

J'étais en train d'hésiter entre la salade de courgettes grillées d'Hélène, son gratin d'aubergines, et j'atterris chez toi... enfin non, je redécolle!!! M'en vais acheter des légumes d'été, tiens, pendant qu'il est encore temps!

maloud a dit…

Charles Trenet et discours politiques, quel cocktail!

Edda a dit…

Je me régale de ton écriture comme de cette ratatouille qui a une histoire, merci et baci ;-)

sopadeajo a dit…

Gracianne; avez vous jamais pensé que vous pourriez écrire un petit "cuento" (1), une petite nouvelle de 40 ou 50 lignes:pas besoin de plus; sur le thème que vous voudriez et que vous choisiriez.Cela pourrait être inspiré de la gastronomie, puisque cela est une de vos obsessions, mais le thème pourrait être n´importe quoi.Cela serait publié sur votre blog. On vous donnerait une note de 0 à 10. Je suis volontaire, de plus, pour vous faire une critique littéraire, après publication, sans complaisance, mais sans méchanceté.
Qu´en pensez vous ?

(1): Le terme "cuento", en castillan, signifie conte et nous l´utilisons pour signifier texte bref, nouvelle, roman court. Les micro-cuentos sont mème à la mode:des textes ultra courts de pas plus de 10/15 lignes. Le texte le plus court jamais écrit est dû à l´écrivain guatemalteque Augusto Monterroso.Je ne puis résister l´envie de vous le faire connaître: "Cuando despertó, el dinosaurio aún estaba allí". Je suis fier de vous faire savoir, que celui qui vous parle a reussi à écrire un texte encore plus court que ma modestie empêche de rendre public ici.

Au gré du marché a dit…

J'ai pris plaisir à lire ton délicieux texte de présentation sur la ratatouille. Tu as eu toute une chance d'apprendre, assez tôt, cette technique de cuire les légumes séparément et ensuite de tout mêler. C'est en faisant ma caponatina que j'été été initiée à ce mode de cuisson, utilisé aussi les Siciliens. Oui, c'est long, mais ça vaut la peine quand les légumes sont abondants et peu chers comme maintenant. Et quel délice!
Lou

Sophie François a dit…

Pas d'accord, tout le monde ne sait pas faire une ratatouille. Le fait de cuire les légumes séparément, de laisser confire tout doucement... Beaucoup ne le font pas ou bien ne le savent pas. Avec ce billet tu rends hommage à la vraie ratatouille et ça donne envie (moi qui en ai mangé un pas terrible terrible à la cantine tout à l'heure) d'en faire. La photo est si belle en plus, j'y "sens" la texture et la concentration des arômes. Merci.

maloud a dit…

@Sopadeajo
Pour moi Un Dimanche à la Campagne c'est un recueil de "cuentos". À mon avis, personne dans la culinosphère française n'a le talent de Gracianne. Avec elle je voyage toujours.

gabriella a dit…

Je dois ratatouiller pour ce soir,
j'y vais de ce pas en suivant les
conseils de Pierre et je le ferai en
rêvant de voyages sur ce voilier.
On écrit toujours joliment dans cette
cuisine.

Babzy.B a dit…

la Vraie Ratatouille c'est une tuerie comme dirait ma fille ;)

Tiuscha - Saveur Passion a dit…

L'une des 2 écoles... Comme pour la paella, cuisiner à part chaque ingrédients donne de l'amplitude à l'ensemble en préservant les saveurs de chacun. Merci Pierre !

Gracianne a dit…

Malou, merci, mais arrête, pas devant tout le monde, tu vas me faire rougir.

Sopadeajo, j’étais sortie un moment et du coup Malou a répondu à ma place ;) oui, c’est ce que j’essaie de faire parfois, quand j’en ai le temps, décrire des émotions, des lieux, des sensations, en un minimum de mots. A cause du format du blog, et aussi tout simplement parce que j’aime la sobriété en écriture. Si je savais le faire je n’écrirais que des haïkus. J’ignorais que j’écrivais des cuentos, ou contos en portugais, mais j’aime bien ces deux mots. Merci beaucoup aussi pour le conte du dinosaure, c’est presque un haiku.

Non, je ne suis pas obsédée par la cuisine, c’est juste un moyen d’expression, qui s’est trouvé là à un moment donné. Le format court du blog me convenait bien. J’aime beaucoup raconter des histoires, à mes enfants, ou ici, tout simplement parce que j’aime beaucoup en lire. Le conte a toujours été, depuis mon enfance, ma forme de littérature préférée.

Alors je vais continuer, de temps en temps. Mais je n’ai pas envie de faire rentrer mes textes dans des moules, des formes plus rigides. Et surtout, je n’ai pas envie d’être notée de 0 à 10. Pardonnez moi, mais ce blog est un espace d’expression libre, sans notation.

sopadeajo a dit…

Je savais bien que Gracianne allait se fâcher si on lui disait qu´on allait la noter, comme à l´école. Vous avez raison; point de moules et point de gambas, surtout lorsqu´on s´aperçoit que l´on écrit des haïkus sans le savoir, depuis fort longtemps...
Gracianne,en particulier, "J’aime beaucoup raconter des histoires, à mes enfants, ou ici", aime bien raconter des histoires à des enfants. Chez elle ou ici, cela reste des histoires pour enfants. Moi je pensais plutôt à des histoires pour tous où la dénomination "cuento corto" ou "relato breve" ne tient pas du conte pour enfants mais se définit plutôt par la volonté d´éviter les artifices langagiers innécessaires, par la cristalinité non ampouleuse. Mais ça peut être de la philosophie dure que les enfants ne comprendraient pas bien.


Ccontinuons donc d´écrire en prose courte sans ou avec contraintes.

PS: Pour Tiuscha, une paella de "mariscos" sans moules et sans gambas serait peu goûteuse. L´art de la paella consiste justement à tout mettre ensemble, au bon moment.

sopadeajo a dit…

Contrairement à une piperade/ratatouille, dans la paella il ya un ingrédient primordial: le magnifique riz, qui est et doit être le récepteur de tous les autres goûts. C´est pour cela que dans la paella tout doit se faire le plus ensemble possible.

sopadeajo a dit…

http://www.cocinavino.com/recetario/receta_info.php?id_receta=5579

Gracianne a dit…

Non Sopadeajo, vous ne m'avez pas comprise - et d'abord je ne suis pas fâchée - pour moi le conte est une forme à part entière, qu'il soit pour adulte ou pour enfant. Ou bien peut-être pour l'enfant qui est en chacun de nous.

Cette recette, est-ce celle que vous m'aviez promise il y a au moins deux ans?

Gracianne a dit…

En fait non, c'est encore autre chose. J'irai regarder en détail plus tard. Mais j'attends la recette de la meilleure paella du monde :)

Miss Diane a dit…

Préparée de cette façon, je suis certaine que j'aimerais la ratatouille! Très bien racontée ton histoire!

Mamina a dit…

Manifestement la recette est parfaite. C'est vrai que cuire les légumes les uns après les autres change tout. Ce Pierre était un bec fin.

MFB a dit…

Bonjour Gracianne, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas poussé la porte de ta cuisine, et pour ce retour je retrouve avec plaisir ton sens inné pour raconter simplement les choses et pour rendre beau le moindre petit évènement... Je m'y voyais dans cet appartement, je voyais la grand-mère, les deux étudiants, la petite fille et bien sûr Pierre... Cette ratatouille fleure bon, un petit goût de vacances et une odeur de Provence que je vais reprendre dans mes cuisines,
Bon week-end,

Anonyme a dit…

Bonjour,

Cherchant une "recette" d'huile pimentée je tombe sur ce superbe blog (n'hésitons pas). Je sens que je vais être un fidèle.

En ces temps de fin d'été une soupe au pistou?

Amitiés
PhilFree

sopadeajo a dit…

http://www.youtube.com/watch?v=wN-NIHbfJ1k

Anonyme a dit…

désolé de rompre le concert d'éloge
mais c'est pas du piment d’Espelette
qu'il faut mettre mais de la badiane
la dessus on ne peut pas discuter

Lefrancbuveur a dit…

Je suis sur que ta ratatouille c'est mieux que celle du celèbre film :))

Gracianne a dit…

Sopadeajo, merci pour la musique, je ne connaissais pas ce groupe irlandais.

Philfree, merci, et bienvenue.

jp, allons y pour la badiane, on n'est pas sectaires :)

Enrico, pas si sur, elle avait l'air de s'y connaitre cette petite souris.

sopadeajo a dit…

C´était, Gracianne, pour vous faire comprendre qu´on ne peut rire de tout. Je n´arrive pas à croire que vous ne connaissiez pas cette magnifique chanson .Les Irlandais sont extraordinairement touchants dans leur poésie , dans leur musique, et en plus c´est eux qui ont raison..Elle est chantée aussi par The Pogues.
J´ajoute ici les mots de la chanson pour ceux et celles (pour celles, surtout:::) qui ne la connaissaient pas:

Well how do you do young Willy Mc Bride
Do you mind if I sit here down by your graveside
And rest for a while in the warm summer sun
I've been walking all day and I'm nearly done

I see by your gravestone your were only nineteen
When you joined the great falling in nineteen fifteen
Well I hope you died well and I hope you died clean
Or young Willy Mc Bride was it slow and obscene
[Chorus]
Did they beat the drum slowly ,did they sound the fifes lowly
Did they sound the death march as they lowered you down
Did the band play the last post and chorus
Did the pipes play the flowers of the forest.
[2]
Did you leave a wife or a sweetheart behind
In some faithfull heart is your memory enshrined
And though you died back in nineteen fifteen
In some faith full heart are you forever nineteen

Or are you a stranger without even a name
Enshrined forever behind a glass frame
In an old photograph torn battered and stained
And fading to yellow in a brown leather frame.
[Repeat Chorus]
[3]
Well the sun now it shines on the green fields of France
There's a warm summer breeze it makes the red poppies dance
And look how the sun shines from under the cloudes
There's no gas no barbed wire , there's no gun firing now.

But here in this graveyard it's still no mans land
The countless white crosses stand mute in the sand
To man's blind indefference to his fellow man
To a whole generation that were butchered and dammed
[Repeat Chorus]
Well Will Mc Bride I cant help wonder why
Do those that lie here know why did they die
And did they beleive when they ansered the call
Did they really belive that this war would end war

Well the sorrow the suffering the glory the pain
The killing the dying was all done in vain
For young Willy Mc Bride it all happened again
And again,and again,and again,and again

irisa a dit…

eh bien Gracianne ! les commentaires vont bon train ... je les lis avec intérêt aussi car ils parlent d'un monde de mots que je ne connais pas ...
Moi j'aime bien ta poésie, ta musicalité en cuisine, je me sens toujours bien quand je quitte ton univers ...

Mijo a dit…

Ben non, tout le monde ne sait pas la faire. Je fais une "ratatouille" que j'aime et que tout le monde aime à la maison mais rien à voir avec celle-ci. Avec de beaux légumes, de beaux produits pourtant.
Il faudra que j'essaie celle-ci alors.

Mingou a dit…

Le week-end dernier, j'ai fait une grande marmite de ratatouille (avec de beaux légumes bio aussi, mais pas de Belle-Ile), pour pouvoir en congeler un peu. C'est le plat qui me manque le plus l'hiver...

Anonyme a dit…

c'est vrai ; les légumes ne sont délicieux que si revenus un à un et ensuite assemblés pour le final (comme à l'opéra) :-)
C'est ainsi que ma mère - italienne - procédait même pour le minestrone et moi pour le risotto aux légumes (ma spécialité) ...
Beau, très beau blog !

Gracianne a dit…

Merci.
J'aime beaucoup la comparaison avec l'opera. Pour ceux qui ne savent pas jouer d'un instrument, finalement, la cuisine reste une modeste solution :)

manuela a dit…

Non, ce n'est pas bateau la ratatouille, faite ainsi avec chaque légume revenu séparément c'est une merveille, et RECHAUFFEE tiède, impératif pour toute la subtilité.
Exquise nouvelle année et merci pour votre délicieux blog :-)

Anonyme a dit…

Je lis votre recette avec émotion. Suzanne (Mamie Suzanne comme je l'appelais) était mon arrière grand-mère !

Gracianne a dit…

Oh, et vous êtes tombé(e) là par hasard? C'était une personne formidable Suzanne, généreuse et accueillante, une belle personne. J'ai le sourire rien que d'y penser.

Unknown a dit…

Bonjour a tous.
Mes légumes en plus de cuire chacun séparément le font avec leurs aromates spécifiques avant d’être tous rassemblés.
Merci d'avoir réaffirmer l'importance de ce mode de cuisson.

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