jeudi 25 février 2010

Hum Donuts!


Les enfants sont formidables. On les croit encore à l’âge des princesses Disney, de Luke Skywalker, Harry Potter ou Bilbo. On tourne le dos juste un moment et on les retrouve à s'esclaffer devant les aventures de la famille Simpson: Marge, la maitresse de maison déjantée, Liza l’intello engagée, Bart le garnement indécrottable, la petite Maggie à la totote expressive, le chien idiot, le Spider-cochon familial, et surtout Homer Simpson. Homer, leur héro préféré, paresseux, gros et gras, inculte, blasphémateur, macho, crado, grand buveur de bière, amateur de côtes de porc, de hamburgers, et de dounuts…

« Vous êtes sûrs que c’est un dessin animé pour enfants ? »
Ils se marrent - nous aussi d’ailleurs, mais pas aux mêmes blagues – n’en ratent pas un épisode – nous non plus….- veulent aller aux Etats-Unis visiter Springfield – « vous êtes sûrs que vous ne préféreriez pas New York ? ».

Et puis ils veulent des dounuts. Alors on en a fait. Facile, ludique a souhait, et bon. Il faut juste ne pas avoir peur de la friteuse (suivez mon regard, bande de phobiques de la friture).
La recette vient de chez Paprika, allez voir, c’est joliment expliqué en images, elle donnerait à n’importe qui l’envie de se lancer dans les beignets. Le glaçage était parfait. La déco est de ma fille, on reconnait encore l’influence Barbie. Elle était toute fière de les emporter à l’école pour fêter les vacances. « Je leur dirai maman, qu’ils sont faits maison! »

jeudi 18 février 2010

Poulet soleil pour jour tout gris

poulet fourre tout


Encore un jour de grisaille. Dans la campagne embrumée, les plaques de neige s'accrochent sur le sol gelé.
Pas envie de sortir, de prendre la voiture, les courses attendront. Le gros congélateur a de la ressource, on va fouiller. Zut, plus de filet mignon! Mais quelques belles cuisses de poulet fermier. Un bouquet d'herbes du jardin réchappées du gel. Des oignons, de l'ail, il y en a toujours. Quelques tomates cerises - oui je sais, c'est pas la saison, c'est mal, mais elles viennent de pas trop loin, du sud de la France, et puis des fois je craque quoi! Un peu de Muscadet, ça aussi, c'est en stock. Une cuillerée de poivre de la Jamaïque, avec une pensée pour Elvira. Tiens, si j'ajoutais du paprika.
"Tu ne mets pas de chorizo?"
"Pourquoi, il en faut?"
"Ben, c'est juste une idée."
Justement, il en reste, du chorizo extra fort en provenance du León, cadeau de pote Olivier du train.

Ca donne une cocotte ensoleillée, parfumée, simple et efficace. Même s'ils l'ont mangée sans faire de commentaires, sans voir le rayon de soleil soudain. Mais ils en ont repris.

poulet fourre tout 2

Poulet soleil

3 belles cuisses de poulet
2 oignons
2 gousses d'ail
quelques brins de thym et romarin frais
2 feuilles de laurier fraiches
1 cc de poivre de la Jamaïque
1 cc de paprika
1 belle poignée de tomates cerises
quelques tranches fines de chorizo sec, extra fort
1 cs de farine
sel, poivre, piment d'Espelette

2 verres de Muscadet

Couper chaque cuisse en deux. Dans une cocotte, les faire dorer à l'huile d'olive. Ajouter les oignons coupés en 4, les feuilles de laurier, les herbes, les tranches de chorizo coupées en lardon, et laisser revenir jusqu'à coloration des oignons. Saler, poivrer, espeletter. Ajouter les tomates cerises et l'ail. Laisser revenir encore quelques minutes. Saupoudrer de farine, bien mélanger. Laisser cuire une minute puis ajouter le vin blanc, le poivre de la Jamaïque et le paprika. Couvrir et laisser cuire une vingtaine de minutes à feu moyen, jusqu'à ce que le poulet soit tendre. Rectifier l'assaisonnement si besoin. Servir avec des penne par exemple, des bonnes, celles qui restent al dente.

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vendredi 12 février 2010

Un jambon par Toutatis!

jambon_roti

Pas des tranches toutes pâles et mouillées sous cellophane, non. Un vrai gros jambon rôti, généreux, odorant, gaulois quoi ! Une de ces pièces de viande qu’on pose lourdement sur la table devant le maitre de maison. Lequel la découpera avec art sous l’œil gourmand des convives, déjà alléchés par le parfum entêtant de viande rôtie, d’orange et d’épices qui se dégage depuis plus de quatre heures de la cuisine.
A dévorer avec entrain, en levant sa corne de cervoise, en compagnie de quelques pommes de terre rôties a l’anglaise et d’un gratin de légumes crémeux. Et de beaucoup de convives, gourmands.

Une recette vitaminée pour jour de fête, que ma pote Dumè me suggérait à chaque fois que j’étais en panne d’inspiration pour un repas de famille. J’ai fini par céder à ses sirènes, en parfumant ce jambon d’hiver d’oranges, de badiane et de girofle, de sauce soja et de miel. A conseiller plutôt pour une famille nombreuse donc, ou une joyeuse tablée de copains.

Jambon roti


Jambon d’hiver laqué au miel et aux épices

1 jambon de 8 kgs avec sa couenne
1 bouteille de vin blanc fruité
2 oranges non traitées
1 tête d’ail
Thym
Romarin
Sauge
1 feuille de laurier
4 clous de girofle
2 étoiles de badiane
4 cs de sauce soja
4 cs de miel
Sel, poivre, piment d’Espelette

Prévoir un grand four et un grand plat profond à bords hauts.
Préchauffer le four à 160°C.
A l’aide d’un couteau pointu, découenner le jambon et conserver la couenne.
Faire des incisions a intervalles régulier et y insérer des lamelles d’ail et quelques brins de thym et de romarin. Masser le jambon d’un peu d’huile d’olive, saler, poivrer, espeletter.
Déposer la couenne, peau au dessous, au fond du plat à rôtir. Disposer tout autour les gousses d’ail restantes, les oranges coupées en quartier, un bouquet garni (thym, romarin, sauge, laurier enroulés dans une feuille de poireau et ficelés), les clous de girofle et les étoiles de badiane. Arroser de vin blanc et ajouter le miel et la sauce de soja.
Enfourner et laisser cuire environ 4 :30 en arrosant régulièrement. Couvrir la viande d’une feuille de papier alu si elle colore trop.
En fin de cuisson, laisser reposer la viande emballée dans une feuille d’aluminium pendant une demi-heure. Pendant ce temps, passer le jus, le faire réduire de moitié et le dégraisser . (*)

(*) Là je dois dire, j’ai fait une erreur. J’ai goûté le jus et je l’ai trouvé trop amer pour le servir. Avec la quantité de graisse dégagée par la couenne, il m’aurait fallu le laisser refroidir pour parvenir à le dégraisser complètement. Et je n’avais pas le temps. En fait, le lendemain, une fois refroidi et dégraissé, il était très bon ce jus. Donc, ne zappez pas cette étape. Et si quelqu’un a une idée pour dégraisser un jus qui a une forte teneur en graisse comme celui-ci, je suis preneuse.

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lundi 8 février 2010

17 :20, Quai 21, 2ème wagon


C’est notre wagon à nous, notre village roulant, notre café du commerce itinérant. Un petit coin de confort dans la transhumance francilienne, peuplé de visages connus, de sourires, de rires souvent aussi. De copains de train. Peu importe l’étroitesse de l’espace, on se connait si bien qu’on ne se gêne plus, on fait de la place sans grogner aux gros manteaux l’hiver, aux sacs encombrants des soldes. Et puis on cause – de tout, de rien, des gamins, du boulot, de cuisine, des vacances – on bouquine, on joue. Champions de mots fléchés et de blagues absurdes, on est devenus. Certains dorment, ou essaient ; c’est loin la Normandie.

Le reste de la France nous prend pour des fous. Mais nous on est d’ici. On fait avec. On se fait notre petit coin d’humanité là-dedans.




Ca faisait un bail qu’on n’avait pas fait un pot, un vrai. Il y avait bien eu un départ en retraite, un pot de mariage, des petits déjeuners dans le train du matin, mais pas de saucissonnage/vin rouge depuis un lointain jour de grève. Alors on a remédié à ça, et plutôt bien, autour d’un beau chorizo en provenance directe d’Espagne, de saucisson Corse, de Cantal et de St Marcelin, des rillettes de saumon et des brownies de Catherine, des pains de chez Kayser et du pain aux châtaignes de chez Olivier.




Le tout en équilibre instable sur les genoux, les bouteilles coincées sur le rebord des fenêtres, « il est où le tire-bouchon ? », « Tu peux me passer le saucisson ? », "Il reste des cornichons?".

Le rocailleux Pécharmant Château de Tiregand et le Côte de Brouilly si élégamment fruité de chez Christophe Pacalet nous ont accompagnés en douceur tout au long du voyage.

Un joli moment. Quelquefois, on regretterait presque que le train n’aille pas plus loin…




On le refera. Et on demandera à Catherine de nous refaire ses brownies tout tendres et moelleux.

Les Brownies de Catherine

4 œufs
200 g de chocolat noir
200 g de beurre
175 g de sucre en poudre
125 g de poudre d’amandes ou noisettes
1/4 c à café de cannelle

Faire fondre le chocolat avec le beurre au micro-ondes.

Mélanger les œufs, le sucre, la poudre d’amandes et la cannelle. Incorporer le mélange beurre/chocolat.

Verser dans un moule beurré.

Cuire th. 5 pendant 22 mn (à adapter selon le four…)

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mercredi 3 février 2010

Les cédrats de Lugar do olhar feliz



Elle est passée un matin gris de décembre, Place de la Concorde. Ann, grande, blonde, comme annoncé au téléphone. Belle aussi. Un grand sac de cédrats a la main.

Un puissant rayon de soleil, une explosion de parfum, en provenance directe de chez jp, le gentilhomme jardinier de Lugar do Olhar Feliz. jp, le collectionneur de plantes rares, dont j’admire depuis des années le jardin du grand sud, les fleurs, les légumes, et surtout les agrumes qui y poussent. Lugar do Olhar Feliz, LOF pour les intimes, un lieu qui rend heureux à regarder. Derrière la luxuriance des images, on sent le travail, la patience et la passion des habitants des lieux. On imagine les parfums aussi, la fraicheur des fleurs et des fruits cueillis sur l’arbre. On peut rêver, c’est essentiel de rêver.

Ann et jp, je ne saurai jamais assez vous remercier pour ce morceau de paradis, venu jusqu’ici au cœur de l’hiver.




Comme a LOF, j’ai utilisé les zestes des mains de Bouddha sur du poisson. Dans une ganache au chocolat aussi. C’est subtil, délicat, il n’en faut pas beaucoup.

J’ai confit les autres, des idées de desserts plein la tête. Finalement, je n’en ai rien fait encore, juste dégusté des petits morceaux acide-amers, doux et parfumés à la fois. Ils se suffisent a eux-mêmes.





Cédrats confits

La recette est simple, plus simple et bien plus satisfaisante que celle que j’avais utilisée la dernière fois. Il faut un peu de patience, un peu de temps, mais la transparence du fruit qui s’enrobe de sirop est à elle seule une récompense. C’est beau.

Cuisson :
40 mn + 20 à 30 mn pendant 3 jours de suite

Ingrédients :
2 ou 3 kg de cédrats, sucre.

Couper les cédrats en quartiers. Retirer les pépins et la pulpe, ne garder que la peau. Les mettre dans un fait-tout rempli d’eau froide et faire blanchir huit à dix minutes. Égoutter et peser les cédrats. Préparer ensuite un sirop avec le même poids de sucre. Plonger les fruits dans ce sirop et porter à ébullition. Laisser frémir pendant vingt minutes. Retirer les cédrats avec une écumoire, et les réserver dans un récipient. Faire réduire le sirop pendant encore dix minutes, retirer du feu. Laisser tiédir le sirop, puis y replonger les cédrats jusqu’au lendemain.



Le lendemain faire cuire à nouveau les cédrats pendant vingt minutes, laisser refroidir et réserver. Renouveler la même opération trois jours de suite. Le troisième jour, retirer les quartiers de cédrats, et faire réduire le sirop le plus possible. Poser les cédrats sur une grille, devant la porte du four préalablement chauffé. Les arroser du reste de sirop. Laisser sécher à la chaleur du four. On prépare de la même façon les oranges confites. On peut également confire les oranges ou les cédrats entiers à condition de les choisir pas très gros et de les vider soigneusement par le centre.

La recette vient de chez Clique Corse, elle est parfaite.

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