mercredi 28 janvier 2009

Tempête

Lendemain de Tempête - Bois Blessé


La forêt des Lande est couchée, comme une boite d’allumettes éparpillées. Les toits sont éventrés, les rivières pleines.

Quand tu passes au travers d’une catastrophe naturelle, après la peur, tu te retrouves les bras ballants, dévasté de l’intérieur par la violence du choc, assommé par l’ampleur de la tâche à accomplir.
Nettoyer, reconstruire une vie normale, rassurante.

Tu ne te plains pas, tu n’as pas le temps, et puis d’autres ont subi pire que toi. Tu retrousses tes manches.

Alors, si ce jour là, le voisin vient frapper à la porte, proposer son aide pour remettre les tuiles en place, élaguer les arbres tombés sur la route, ou prêter son groupe électrogène, tu lui es infiniment reconnaissant. Celui-là, c’est un être humain.

D’ici, on est un peu loin pour aller frapper à la porte. Mais on est voisins quand même :

Fondation de France
Aide aux victimes de la tempête dans le Sud-Ouest

lundi 19 janvier 2009

Retour sur une année home-made

Il parait que la crise a fait naitre trois nouvelles tribus de consommateurs: les locavores, les home-made et les low-cost.
Ici on n'est pas trop low-cost, un poil locavore quand le jardin de Papa le permet, mais home-made, oui, à fond. On se croit originale, et paf, on est en plein dans la tendance...

A commencer par la junk-food maison:

Les hamburger buns de Sandra pour le Hamburger Day de ma pote Anaïk.


Les hot-dog buns, absolument délicieux, moelleux comme tout, évidemment en provenance de chez Sandra.


La première, et pas la dernière pan pizza maison. Elle fait un malheur chez nous.


L'huile d'olive pimentée pour arroser tout ça.


Dans la série charcuteries maison, le petit-salé local, sur une idée du regretté JCP.


Dans la même série, les saucisses fabriquées de concert avec Marion et Hélène. Une jolie tranche de rigolade en prime.


Ma première pâte à lasagne aux épinards. Du boulot, mais du plaisir aussi.


Pour changer, quelques douceurs d'enfance, souvenirs d'un été à Belle-Ile.


Un sorbet à la pastèque, souvenir lui aussi de balades sur les pavés inégaux des rues de Rome.


Un rayon de soleil britannique - il en fallait bien un - que cette marmelade de citron.


Du pain...


... et des jeux maison. Musique et lasagnes, avec mes potes



de jeux favoris.

Plutôt une bonne année, 2008, non?

Et puisque c'est aujourd'hui l'anniversaire du blog, il a trois ans, qu'est-ce qu'il a grandi : "Bon anniversaire, le blog!"
Un grand merci à ses lecteurs.

Il avait un rêve



I say to you today, my friends, so even though we face the difficulties of today and tomorrow, I still have a dream. It is a dream deeply rooted in the American dream.

I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal."

I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of brotherhood.

I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.

I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character.

I have a dream today.

mardi 13 janvier 2009

Page 24, Ligne 5

Pour Tiuscha, qui voulait savoir ce qu’on lit à la ligne 5 (et les 5 suivantes), page 24, du bouquin que je suis en train de lire – et non, je ne trouve pas ça idiot, j’aime bien moi aussi lire par-dessus l’épaule des autres…

« No ! » said the Chaplain.
“I am afraid so, and I have the proof here.”
A ripple of excited apprehension ran round the Retiring Room as, under lord Asriel’s direction, two or three of the younger Scholars carried the wooden box to the front of the room.

Philip Pullmann - His dark materials – Book 1 – The Golden Compass

Et comme je suis arrivée ce matin aux dernières lignes de celui-ci, j’ouvre pour vous celui que je vais commencer tout à l’heure, page 24, ligne 5…

When the affair was over – and it was usually over quickly – Ted Cole would give the accumulated drawings to the young mother of the moment. And Ruth used to ask herself: If the young mothers were, generally, so unhappily married – or just plain unhappy – did the gift of art make them, at least momentarily, happier?
John Irving – A Widow for one year.

A mon tour, j’aimerais bien lire par dessus l’épaule de Camille, Delphine et Mijo. Vous voulez bien?

lundi 5 janvier 2009

Les tarbais de gabriella



Ca me fait plaisir de commencer l’année par des haricots, des fayots, des musiciens. Et en particulier ces tarbais, arrivés l’été dernier dans un éclat de rire.

Je rentre un soir du boulot, un brin fatiguée. Sur la table de la cuisine un colis est posé, lourd. Tiens, un colis de Gabriella, ma lectrice de Toulouse, une surprise. Et dedans, le trésor, un bon kilo de tarbais tout frais, tout luisants. Je suis partie d’un grand éclat de rire.

Il y a comme ça des lecteurs formidables. Gabriella savait sans doute qu’elle m’envoyait là un trésor de gourmandise (introuvable dans ma région), elle se doutait peut-être qu’elle me ferait rire.

Les tarbais ont dormi au congélateur un bon moment, attendant mon bon vouloir. J’avais bien pensé, évidemment, en faire un cassoulet, essayer la recette de Gabriella justement. Ils ont finalement connu une utilisation plus simple, cuisinés à la graisse d’oie à la mode du sud-ouest, cuits dans un bon bouillon maison puis parfumées de tomate. Tendre, la peau toute fine, ils étaient le meilleur accompagnement qui soit au gigot d’agneau du Pays Basque.

Encore une fois merci Gabriella. Pour les tarbais, et pour le rire.




Tarbais frais façon sud-ouest
  • 600g de tarbais frais
  • 5 échalotes
  • 2 gousses d’ail
  • 3 tranches épaisses de jambon Basque
  • 1 cs de graisse d’oie
  • 1 litre de bouillon de volaille maison
  • 1 boite de tomates concassées (ben oui, c’est l’hiver)
  • 1 bouquet garni (thym, romarin, sauge et laurier enveloppés dans une feuille de poireau et ficelés)
  • Sel, poivre, piment d’Espelette
Eplucher et émincer les échalotes et l’ail. Couper les tranches de jambon en lardon. Dans un cocotte en fonte, faire revenir doucement les échalotes et le jambon dans la graisse d’oie, jusqu’à transparence. Ajouter l’ail, laisser revenir une minute. Ajouter les haricots, bien les enrober du mélange échalotes-jambon. Laisser revenir une minute, puis ajouter le bouillon chaud et le bouquet garni. Ne pas saler.
Couvrir et laisser cuire à feu moyen jusqu’à ce que les haricots soient tendre (de 20 à 40 minutes, selon les haricots, et votre goût).
Ajouter alors les tomates, sel, poivre et piment d’Espelette et laisser compoter encore dix minutes.
Servir le lendemain, ils sont encore meilleurs réchauffés.

La recette est adaptée du très beau (et très gros) livre d’Hélène Darroze, Personne ne me volera ce que j’ai dansé.

jeudi 1 janvier 2009

A votre santé!


Et bonne année 2009 à vous tous qui passez par ici. Qu'elle soit belle et chaleureuse comme un verre d'Armagnac au coin du feu.