vendredi 31 octobre 2008

Coquelets en crapaudine et harissa

Samedi matin, attirée sans doute par leur forme ronde et dodue, j’achète des coquelets. Sans idée précise, sinon une envie que m’avait donnée Paprikas de les cuisiner à la marocaine.

Jusqu’au dimanche, ils me trottent dans la tête, sans que je trouve de quelle façon les accommoder. Je compte sur ma bible de la cuisine marocaine pour trouver l’inspiration, puis me souviens que le livre est parti faire un séjour chez ma copine Isabelle, du train Paris-Gisors.

Finalement, c’est encore Nigel Slater qui vient à la rescousse, avec, comme dit Marion, trois fois rien.

Quelques cuillérées de yaourt, de l’huile d’olive et de la harissa et le tour est joué. Les coquelets ouverts en crapaudine marinent tranquillement dans cette sauce onctueuse, puis bronzent joyeusement sous le grill. Parsemés de feuilles de coriandre, encore moelleux sous leur peau craquante et parfumée, ils sont délicieux accompagnés d’un peu de semoule et de salade d’aubergine au citron confit.

Trois fois rien.


Coquelets en crapaudine et harissa(pour 4)

2 coquelets
3 cs de yaourt nature
2 cc de harissa*
3 cs d’huile d’olive

Fouetter ensemble les ingrédients de la marinade. Ajouter éventuellement du sel, si la harissa n’est pas salée. Avec un bon couteau, couper les coquelets entre les deux blancs. Les ouvrir en deux, les étaler à plat et les enduire de marinade des deux côtés. Laisser mariner une bonne heure.
Cuire au grill, ou mieux cuisson combinée four plus grill à 200°C, ou encore au barbecue, pendant environ 30 minutes – en les retournant une fois – jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.

* prenez de la harissa berbère, en pot, plutôt que la pâte qui arrache vendue en tubes. On la trouve en grande surface, ou bien dans les épiceries arabes. Elle est plus douce, très aillée et parfumée.

mercredi 29 octobre 2008

Ciao JCP


Salut à toi le sudiste hédoniste. Tu me demandais il y a peu quand je descendrais au Portugal. Je n'aurai malheureusement pas le plaisir de te rencontrer, dans ce sud du 38ème parallèle que tu aimais tant.

Une autre fois peut-être, dans une autre vie.

Hommage à Jean-Claude Petit

lundi 27 octobre 2008

Les aubergines de Mansouria


C’était une de ces longues soirées de juin, au jardin. Elvira et João étaient arrivés les bras chargés de présents délicieux. Bouteilles, charcuteries fines et douceurs à la fois familières et étrangement orientales.

On s’est assis là, et on n’a plus bougé. A la nuit tombée, les bougies allumées, on a sorti les pulls et on est restés, tard dans la nuit. Parler, écouter surtout, profiter au maximum d’une parenthèse réelle dans cette histoire virtuelle.

On n’a pas pris de photos ce soir là, ni véritablement prêté attention au goût des plats. Mais je me souvenais de la douceur onctueuse de cette salade d’aubergines, de la légère amertume du citron confit, des parfums de coriandre et de cumin.

L’automne est bien installé. Déjà, il a gelé. Avec les dernières tomates du jardin, j’ai essayé d’attraper un petit bout d’été.


Les aubergines de Mansouria

2 aubergines moyennes
4 tomates bien mûres
1 botte de coriandre
½ citron confit
4 gousses d’ail
Huile d’olive
Sel, poivre
1 cc de cumin

Laver et couper en très petits dés les aubergines avec leur peau. Les faire frire dans une huile très chaudes jusqu'à ce qu’elles soient tendres et un peu dorées. Les laisser égoutter. Eponger l’excédent d’huile avec du papier absorbant.
Peler et épépiner les tomates. Les hacher. Hacher la coriandre et l’ail. Laver et éponger le citron confit. Le couper en tout petits morceaux.
Faire chauffer l’huile d’olive dans une sauteuse, ajouter l’ail, les tomates, le poivre et le cumin. Saler peu – les citrons confits sont en général très salés. Couvrir et laisser cuire à feu doux pendant 10 minutes et ajouter les cubes d’aubergine frits, la coriandre hachée et le citron coupé. Mélanger et laisser cuire à feu doux pendant 20 minutes en remuant avec une cuillère en bois de temps en temps. Servir froid en entrée ou chaud en accompagnement.
Recette adaptée du Grand livre de la cuisine Marocaine, de Fatema Hal, décidément une mine de trouvailles gourmandes.

vendredi 24 octobre 2008

Carré de porc, piment d’Espelette et piments doux



Quelquefois, c’est le blanc total. Douze personnes à table et pas une idée géniale de menu à l’horizon. L’idéal serait d’avoir d’abord l’idée, puis de lancer les invitations. Mais ça ne marche pas comme ça en général.

Bon, alors demandons aux potes:
Désolée, je cuisine rarement pour douze, dit l’une. Un couscous ? Non, j’ai déjà fait ça cet été.
Un beau jambon d’automne ? dit l’autre, qui me fait envie avec cette recette depuis fort longtemps.
Un bon gratin avec plein d’amour dedans ? dit le troisième. Un carré de porc ?

Ah oui, c’est une idée, j’ai déjà fait mais c’est bon un carré de porc. Mariné au piment d’Espelette tiens. Avec des piments doux du Pays Basque dans le plat à rôtir.
Et puis un gratin de courge, justement j’en ai une belle venue tout droit du Pays basque elle aussi. Les légumes voyagent chez nous.
Ouf, je tenais mon menu.





Carré de porc, piment d’Espelette et piments doux

1 carré de porc de 8 côtes (pour 12 personnes)

Marinade
2 cs de vinaigre au piment d’Espelette *
2 cs d’huile d’olive
2cs de miel du Pays basque
1 cc de thym frais
Sel, poivre

3 oignons
1 bonne poignée de piments verts doux, équeutés
1 tête d’ail
2 chatons de poivre long
1 verre de vin rosé

La veille. Dans un plat, enduire la viande de marinade. Couvrir et laisser reposer au frais toute la nuit.
Le lendemain. Dans le même plat, déposer autour du rôti les oignons coupés en 4, le poivre long et les gousses d’ail en chemise. Enfourner dans un four préchauffé 200°C pour environ 1h30. Au bout de 45 minutes, rajouter les piments doux. Les laisser dorer un peu puis déglacer la sauce avec le vin rosé. Arroser la viande de temps en temps.
Sortir la viande du four, la couvrir et laisser reposer 15-20 minutes dans un endroit chaud avant de servir.

* même vinaigre que pour la recette précédente. On doit pouvoir remplacer avec du vinaigre blanc additionné de pulpe de poivron et de piment d’Espelette.




Gratin de courge
1 kg de courge
Bouillon de volaille
25 cl de crème fraiche
Comté râpé
Muscade râpée
1 bonne pincée de cumin moulu
Sel, poivre

Epluche la courge. La couper en gros cubes.
Porter une casserole de bouillon de volaille à ébullition. Y plonger les morceaux de courge pour 17 minutes environ (une cuisson trop longue leur donne de l’amertume). Laisser bien égoutter dans une passoire pendant au moins 1 heure.Déposer les morceaux de courge dans un plat à gratin. Les écraser légèrement à la fourchette. Assaisonner de poivre, muscade râpée et cumin. Pas trop de sel, le bouillon étant déjà salé. Etaler la crème fraiche sur le dessus. Ajouter le comté râpé. Enfourner dans le four préchaufféà 200°C pour 30 minutes.



Le vin, ma foi, pas mal non plus. Dix ans, comme le fiston. On n’a pas regretté de l’avoir laissé vieillir un peu celui-là.

mardi 21 octobre 2008

Salade Landaise et vinaigre au piment


Il y a du monde ce jour là en cuisine. Forcément, c’est la saison des anniversaires chez nous, on fait des groupages, tout le monde est là.

La cuisine est petite. Alors quelquefois il faut laisser la place, s’éclipser un moment. Et ça donne une salade Landaise pour douze convives, préparée amoureusement à quatre mains par Maman et Belle-maman.

Les dernières romaines du jardin, les dernières tomates cerises aussi. Du cou d’oie farci et des gésiers confits du pays basque, juste tiédis. Et quelques tranches d’un magret de canard au thym, séché par ma maman.

J’ai juste mis mon nez dans la vinaigrette, histoire de la pimenter un peu.


Vinaigrette un peu pimentée(pour un grand bol)

4 cs d’huile de tournesol
3 cs de vinaigre balsamique blanc
1 cc de vinaigre au piment d’Espelette*
1 cc d’huile de noisette
2 cc de miel toutes fleurs du Pays Basque
Sel, poivre
*Ce mélange de vinaigre blanc, de pulpes de poivron, tomate et piment d’Espelette vient du Sud-Est, bizarrement, plus précisément de Saint-Cyr-les-Lecques. A petites doses, il réveille très agréablement une simple vinaigrette ou une marinade. Merci Valérie et Alex !


Magret seche

Magrets de canard séchés au thym

2 magrets
1 kg de gros sel
1 cc de thym frais
Poivre

Dans un plat, enfouir les magrets dans le gros sel. Couvrir et conserver 24 heures au frais. Rincer les magrets à l’eau claire et les sécher soigneusement. Parfumer de poivre et de thym côté chair. Les poser chair contre chair et ficeler soigneusement façon saucisson, en prenant soin de bien enfermer la chair à l’intérieur. Envelopper dans un torchon propre et non rincé à l’assouplissant (qui transmettrait une odeur au magret) et laisser patienter dans le bas du frigo au moins 10 jours.

Note : Ici, ils étaient un peu trop frais. Moi je les aime beaucoup comme ça, ils sont extrêmement tendres. Mais si vous les préférez moins crus, laissez les patienter 10 jours de plus. Pour un recette un peu différente, et tout aussi bonne, allez faire un tour chez Lilo.

jeudi 16 octobre 2008

World Bread Day 2008 - pain au lait ribot

De la patience. Et un peu d’expérience. Mais surtout de la patience, c’est l’ingrédient le plus important du pain.

Faire, refaire, rater souvent, jusqu’à comprendre, presque instinctivement, l’action de la levure et du levain, la texture de la pâte, sa réaction à la chaleur, à l’humidité ambiante, le moment précis où, enfin, elle est prête à enfourner.

Et les odeurs. L’odeur de la levure, celle de la pâte en train de se faire, une odeur fraiche, légèrement acide, presque maternelle. Enfin, l’odeur glorieuse qui se dégage du four à la cuisson. Et celle, plus douce, paisible, du pain qui craque, tout doré, encore chaud.


Celui-ci était tout doux, tout moelleux. Dans ma quête du pain idéal pour remplacer le pain de mie industriel, il se rapproche sensiblement du but. C’est encore une fois Maîtresse Sandra, qui m’a orientée vers cette recette de Country white bread, quand je lui ai décrit le pain « fluffy » que je voulais obtenir. Incroyable Sandra, qui cherche inlassablement les mots les plus justes pour décrire le processus de fabrication de chaque pain. C’est elle qui m’a appris tout ce que je connais, si peu encore pourtant, il me faudrait être un peu plus sérieuse dans l’apprentissage.

Voilà donc pour Zorra et sa chouette idée de nous faire boulanger tous ensemble, le même jour, de par le monde. Tout du moins dans les pays nantis où les céréales sont disponibles en abondance. Il y a de ces hasards du calendrier.


Country White bread / pain au lait ribot

½ tasse / 12 cl d’eau
½ tasse / 12 cl de lait ribot
1/8 de tasse / 3 cl d’huile
3-4 tasses / 300-400g de farine T55
¼ de tasse / 48g de sucre
1 œuf entier battu
1cc de sel
2 cc de levure déshydratée
1 blanc d’œuf
3 cs de lait
1 moule à cake de 12x21 cm

Dans un bol, mélanger l’eau tiédie, le lait ribot à température ambiante et l’huile. Ajouter une tasse de farine et mélanger avec une cuillère en bois jusqu’à consistance homogène. Ajouter le sucre et l’œuf battu, bien mélanger. Ajouter le sel, puis la levure. Laisser reposer 15 minutes.
Verser dans la machine à pain – ou à la main sur un plan de travail fariné – et commencer à ajouter progressivement la farine, ½ tasse par ½ tasse, jusqu’à ce que le mélange devienne compact et un peu collant. Continuer à pétrir environ 10 minutes, en ajoutant un peu de farine si besoin, pour obtenir une pâte souple et élastique. Laisser lever dans un endroit tiède jusqu'à ce que la pâte double de volume.
Verser la pâte sur un plan de travail fariné, dégazer doucement et l’étaler en un rectangle de la même longueur que le moule. Rouler la pâte en boudin sur elle-même, en pressant doucement sur la longueur du rouleau à chaque tour. Pincer avec les doigts sur toute la longueur pour bien souder le rouleau. Le placer dans le moule bien huilé, « couture » au-dessous. Couvrir avec un film huilé et laisser lever environ 1 heure, jusqu’à ce que la pâte atteigne le bord du moule.
Préchauffer le four à 190°C. Mélanger le blanc d’œuf avec 3 cs de lait et passer le mélange uniformément au pinceau sur le pain. Laisser poser 5 minutes, puis repasser une deuxième fois. Enfourner pour environ 30-35 minutes. Laisser tiédir puis démoule dur une grille. Laisser refroidir le pain complètement avant de le trancher.

lundi 13 octobre 2008

10 ans!

Cette fois ci, ils n'étaient que quatorze, on est restés raisonnables. Des mignons et des coquins, des sages, un ou deux dangereux, une qui pleurait.

Ils ont joué au ballon prisonnier, à chat, à cache-cache, au tennis, grimpé dans les arbres, piétiné la pelouse, mangé une quantité impressionnante de bonbons plein de colorants, mis des miettes, des confettis et des papiers partout, hurlé, ri, fait les fous. Il faisait beau.

Ils étaient contents. Nous aussi. Fourbus mais contents.

Bon anniversaire mon grand!


Les muffins très chocolatés, moelleux, aériens, délicieux, venaient de chez Sandra. Eh oui, j'ai d'excellents fournisseurs. Il n'en est pas resté une miette, j'ai juste réussi à en goûter un petit morceau.



Le moelleux aux pommes caramélisées, fondant, avec le petit goût d'amandes et de rhum qui fait toute la différence, venait de chez Lena, qui écrit si bien les recettes. Un must ce gâteau, croyez moi! D'ailleurs, il n'en reste plus non plus, je viens de le finir.

Quant aux recettes, allez les chercher chez mes inspiratrices. Là j'ai la flemme, et puis, il faut que je range.

P.S: J'en profite, puisque c'est le jour, pour souhaiter un joyeux blogversaire à mon amie Marion. Il en faut peu, finalement, pour être heureux.

dimanche 12 octobre 2008

Dimanche après-midi


The Road goes ever on and on
Down from the door where it began.
Now far ahead the Road has gone,
And I must follow, if I can


Pursuing it with weary feet,
Until it joins some larger way,
Where many paths and errands meet.
And whither then? I cannot say.

C'est à 20 minutes en vélo par les chemins de campagne. Pas loin, et pourtant un peu hors du monde. On se croirait dans La Comté.

Des champignons, on n'en a pas trouvés.

Enfin, pas les bons.

vendredi 10 octobre 2008

Conversation de train


Dehors la campagne défile, engoncée dans une brume froide. A l’intérieur du wagon ça discute, comme au café. Mais en plus intime, bien serrés à six sur nos sièges.

- T’as fait quoi à diner hier soir finalement ?
- Un poulet massalé, tu sais, c’est réunionnais. Mijoté, avec plein de gingembre, de coriandre et d’ail. Et des épices. C’est bon.
- Ah, j’aime ça le poulet mijoté. Chez moi on fait la poule au pot, avec plein de petits légumes, des carottes, du panais.
- Ah bon, tu mets du panais ? Jamais essayé.
- Qu’est-ce qu’on est mal assis dans ce train !
- Oui, faut bien se caler au fond du siège.
- Moi, ce que je fais bien, c’est le poulet au cidre, flambé au calva, avec plein de crème fraiche.
- Ah oui, du poulet vallée d’Auge.
- Oui tu sais, avec de la crème crue, bien jaune.
- Il y a un petit producteur qui vient sur le marché, il a une crème épaisse, fantastique. Il vend son camembert aussi.
- Il faut que tu me donnes la recette de ce gigot de 7 heures dont tu m’avais parlé, je ferais bien ça à Noël si c’est moi qui l’organise cette année.

On arrive à St Lazare affamés. Non, ce n’est pas tout les jours comme ça, mais ça arrive, ça change de la crise financière et des problèmes de boulot, du sport et des études des gamins.

Finalement, j’ai fait un veau Marengo. Pas photogénique, comme toutes les viandes en sauce, mais très bon. Une recette de famille, transmise par ma maman, faite et refaite depuis des années. Le genre de recette-doudou qui va si bien avec la saison. De ces plats qui cuisent des heures et te parfument toute la maison. A faire la veille, parce que c’est toujours meilleur réchauffé.

Pour continuer la conversation autour des recettes dites aujourd’hui «canailles», des bas morceaux longtemps mijotés, allez donc faire un tout ce mois-ci sur la Fureur des Vivres : il y a là quelques excellents articles.




Veau Marengo
Pour 6 – à faire la veille

600g de flanchet de veau
400g de tendron de veau
2 échalotes
2 oignons
3 tomates bien mûres
2 gousses d’ail
Thym et romarin frais
1 feuille de laurier fraiche
250g de champignon de Paris
1 cs de farine
1 bouteille de vin blanc sec

Couper la viande en gros morceaux. Déboucher la bouteille. Peler et épépiner les tomates et les couper en morceaux. Nettoyer et émincer les champignons.
Dans une cocotte, faire chauffer un fond d’huile et une noix de beurre demi-sel. Faire revenir la viande en plusieurs fois (pour éviter qu’elle ne rende de l’eau) avec les oignons et les échalotes, jusqu’à ce que le tout soit bien doré. Egoutter et réserver dans un plat. Saler et poivrer.
Baisser le feu. Sur le fond de graisse de cuisson, saupoudrer la cuillerée de farine et laisser cuire 1 minute. Verser un peu de vin blanc dans la cocotte et déglacer rapidement avec une cuillère en bois. Continuer à verser environ 20 cl de vin en mélangeant pour éviter les grumeaux. La sauce épaissit rapidement.
Saler, poivrer, espeletter. Ajouter les tomates, l’ail et les herbes, puis la viande et les oignons – sans oublier le jus rendu par la viande dans le plat.
Bien mélanger. Ajouter du vin à hauteur. Couvrir et laisser cuire doucement.
A part, faire revenir rapidement les champignons et les ajouter à la sauce.
Oublier la cocotte sur feu très doux quelques heures (2-3) jusqu'à ce que la viande soit tendre. Réserver la cocotte au frais jusqu'au lendemain.
Le lendemain, dégraisser si besoin et remettre à cuire doucement. Découvrir éventuellement si la sauce n’est pas assez dense et laisser réduire. Servir avec du riz blanc.

mardi 7 octobre 2008

Cheddar & chives scones

The Five sisters of Kintail

Cinq minutes de soleil en moins. C’est la même litanie tous les soirs à la météo. Inexorable.
Dans le jardin les ombres s’allongent autour de la table en bois délaissée.
J’ai remis des chaussettes.
Non, ce n’est pas moi, mais la saison elle-même, qui est mélancolique.

Alors, se réfugier près de la cheminée. Rêver d’espaces libres. D’un pays de landes et de vent, de montagnes et de lochs, auquel l’automne va si bien. De petits murs de pierre sous le ciel gris, et de pubs accueillants au coin de la route.

D’un plateau de scones au cheddar, peut-être, tout juste sortis du four.

Scones au cheddar et ciboulette

450g de farine T45
1 gros œuf
1 cc de moutarde en poudre
1 cc de piment d’Espelette
1 cc de poivre noir moulu
1 cc de sel
3 cc de levure instantanée
50g de beurre froid
50g de cheddar râpé
50g de parmesan râpé
2 cs de ciboulette ciselée
225 ml de lait
Un jaune d’œuf pour la dorure

Tamiser la farine dans un grand saladier. Ajouter la levure, la moutarde, le sel, le poivre et le piment et bien mélanger. Ajouter le beurre coupé en petits morceaux et sabler du bout des doigts. Ajouter les fromages râpés et la ciboulette, mélanger. Battre l’œuf avec le lait, verser le tout dans le mélange sec et pétrir rapidement pour former une boule – cette pâte ne doit pas être pétrie longtemps, au risque d’obtenir des scones trop denses.
Préchauffer le four à 180°C.
Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte en un cercle d’environ 2 cm d’épaisseur. Brosser au jaune d’œuf et parsemer de parmesan râpé. Avec un couteau large ou un coupe-pâte, découper en tranches triangulaires et les déposer sur une plaque de cuisson.
Enfourner à 180 pour environ 15 minutes.

Note : J’ai fini la cuisson au grill, très rapidement, pour les faire dorer un peu. Les scones ne doivent pas être trop cuits, sinon il perdraient leur moelleux.
Recette adaptée des snack scones d’Il forno. Délicieux encore chauds à l’apéro, en accompagnement de tzatziki par exemple, ou bien en sandwichs, fourrés de crème fouettée et de saumon, ou de jambon.


vendredi 3 octobre 2008

A western taste


Pour Jo et Nicki

Tsim sha tsui, début des années 80.

La ville étouffait dans une chaleur visqueuse. Dans les chambres des hostels, le mouvement lancinant des ventilateurs brassait mollement l’air épais. Incessante insomnie dans les rumeurs de soufflerie. La sueur coulait sur les corps immobiles.

Les néons étincelants, le clinquant des vitrines, ne parvenaient pas à faire oublier la crasse accumulée dans les trous de ciel, derrière les immeubles.

La foule allait quelque part.

Dans les petites ruelles derrière Nathan Road flottait une odeur mêlée de friture, de bouillon chaud, et de brioches à la crème de coco.

Quelque part dans le dédale d’un shopping mall. Propre, presque aseptisé, climatisé façon chambre froide, le Pizza hut paraissait un havre de paix, loin de la cacophonie ambiante. Le salad bar était un luxe rare dans ce pays de légumes frits. Et les pan pizza, goûtées là pour la première fois, avaient un goût occidental, familier, rassurant.



Pan Pizza un peu ibérique
Pâte (pour 2 pizza)

330g de farine T45
7g de levure déshydratée
½ cc de sel
210 ml de lait
2 cs d’huile d’olive
2 cc de sucre

Sauce tomate

1 petit oignon émincé
2 gousses d’ail
1 cc d’origan
1 pincée de sel
Piment d’Espelette
500g de tomates

Garniture

Quelques tranches fines jambon Serrano
1 boule de mozzarella coupée en petits dés
1/2 oignon rouge, émincé finement
½ poivron émincé finement
2 piment verts émincés en rondelles
1 filet d’huile d’olive

En machine à pain : verser le lait, l’huile d’olive, le sel et le sucre. Ajouter la farine puis la levure. Lancer sur programme pâte (15 minutes de pétrissage et repos de 45 minutes pour la mienne).

A la main : dissoudre la levure dans un peu de lait, verser la farine, le sucre et le sel dans un grand bol. Faire un puits et ajouter les liquides. Commencer à mélanger à la main. Ajouter la levure. Mélanger jusqu’à former une boule. Verser sur un plan de travail fariné et pétrir environ 10-15 minutes, jusqu'à ce que la pâte soit souple et élastique. Déposer la pâte dans un grand saladier huilé, couvrir d’un film alimentaire, et laisser lever environ 45 minutes dans un endroit chaud (par exemple le four préchauffé a 95°C puis éteint).

Pendant que la pâte lève, préparer la sauce tomate. Peler et épépiner les tomates. Les couper en cubes. Dans une sauteuse, faire chauffer un fond d’huile d’olive. Laisser fondre les oignons, ajouter l’ail, puis les tomates et assaisonner d’origan, de sel, piment d’Espelette et poivre. Couvrir, baisser le feu et laisser compoter jusqu’à ce que la sauce soit dense (environ 30 minutes). En fin de cuisson, mixer la sauce.

Une fois la pâte levée, la verser sur un plan de travail fariné, la couper en deux parts égales, bouler et laisser reposer 5 minutes.
Verser 3 cs d’huile d’olive dans deux moules à manqué de 27 cm. Bien répartir.
Etaler chaque pâton à la main, à la taille du moule, et déposer au fond de chaque moule (la pâte ne doit pas recouvrir les bords).
Dans le four préchauffé puis éteint, laisser les pizza lever environ 20 minutes.

Une fois levées, sortir les pâtes du four. Préchauffer le four à 205°C. Garnir les pizza avec précaution, en évitant d’écraser la pâte et sans surcharger la garniture. Verser un filet d’huile d’olive sur le dessus. Enfourner pour 20 minutes.

mercredi 1 octobre 2008

Ce serait bien...

... si je pouvais rester à la maison le mercredi. Les réveiller plus tard et les laisser trainer en pyjama, petit déj, P’titeuf à la télé. S’habiller vite, tout à coup, chercher les bottes, le casque, le pull, pour partir au poney. Rentrer, préparer à manger rapidement, insister pour que le grand arrête l’ordi et commence ses devoirs, repartir au poney chercher la petite. Faire manger tout le monde et ranger. Surveiller les devoirs. Accueillir tous les schtroumfs qu’ils ont invités. Mettre une lessive à tourner. Essayer de ranger un peu tout en gardant un œil sur le bordel ambiant. Les faire goûter. Rendre les copains à leurs parents. Finir les devoirs. Insister pour qu’ils aillent prendre une douche. Préparer le dîner, manger, ranger, les coucher. Et m’écrouler fourbue sur le canapé.

Je sais, c’est dur le mercredi. Mais j’aimerais bien pourtant. J’aurais peut-être le temps de leur faire des gâteaux.

Par exemple, le flan pâtissier idéal de Loukoum. Il est tout simplement parfait. Loukoum, mes enfants, mes voisins, ma collègue et moi-même te remercions de tes recherches en flans pâtissiers ;-)

Flan pâtissier

1moule à charnière ou à manqué de 26 cm de diamètre
1 litre de lait entier
100g de maïzena
2 oeufs + 1 jaune
3 cuillères à café d'extrait de vanille liquide
150g de sucre blond de canne
1 pâte feuilletée
250g de crème fleurette

Prélever un verre de lait sur le litre nécessaire. Le mélanger, au fouet, dans un grand saladier avec la maïzena, les oeufs, le jaune d'œuf et la vanille. Fouetter bien pour avoir un mélange parfaitement homogène.
Dans une grande casserole, porter à frémissement le reste du lait avec le sucre.
Dès les premiers bouillonnements retirer le lait du feu et le verser progressivement, en un fin filet, sur la préparation à base de maïzena, sans jamais cesser de mélanger au fouet à main. Fouetter encore un peu après l'ajout du lait chaud jusqu'à ce que la préparation épaississe. La faire cuire éventuellement quelques minutes dans une grande casserole à feu doux, en tournant constamment, si elle n’épaississait pas suffisamment.
Laisser tiédir la préparation et ajouter la crème liquide. Fouetter pour obtenir une préparation homogène
Préchauffer le four à 200°C.
Garnir le moule de papier sulfurisé et de pâte feuilletée. Couvrir avec une feuille de papier sulfurisé et disposer des haricots (ou comme chez moi des petits galets ramassé sur la plage) au dessus. Faire cuire à blanc 10 minutes. Oter le papier sulfurisé et continuer la cuisson pendant 5 minutes.
Ajouter la crème et réenfourner pour environ 30 minutes. Laisser bien refroidir sur une volette avant de déguster.