jeudi 31 juillet 2008

J'ai pas résisté

Mais qui aurait résisté ?

Je passais tranquillement sur le port, un sachet de croissants à la main. Des croissants de chez Pétrel, encore chauds, fleurant bon le beurre salé.

J’ai jeté un coup d’œil vite fait vers l’étal d’Armelle. Quelques petites soles, des tacauds, des maquereaux, rien de très inspirant. J’allais passer mon chemin quand j’ai vu du coin de l’œil le pêcheur débarquer une caisse de ces petites langoustines toutes frétillantes.
Ma gourmandise préférée des bords de mer. J’ai stoppé net.


Au retour du marché, jeter tout simplement dans une marmite d’eau bouillante salée (2 bonnes poignées de gros sel de Guérande). Couvrir pour faire reprendre l’ébullition, et selon la taille des langoustines égoutter à la reprise de l’ébullition, ou laisser un poil plus longtemps. Pour les petites, pas plus de 3 minutes en tout dans l’eau. C’est difficile d’être précis, ça se fait au jugé, l’essentiel étant de rester à côté de la marmite et de surveiller. Mais vous savez tout ça déjà, non ?

Avec ça ? Un belle mayo maison bien sûr!

mercredi 9 juillet 2008

Un p’tit Thaï pour la route ?



Les premiers jours d’été me donnent immanquablement des envies d’ailleurs. De trains, d’avions, de bateaux. De couleurs trop vives et d’odeurs trop capiteuses. De chaleur moite et de ventilateurs. De la vie bruissante des rizières dans la nuit étouffante. De plats qui réveillent et rafraichissent tout à la fois. De ce petit boui-boui derrière la gare où le poulet grillé était juteux et craquant. D’une bouteille de bière couverte de buée.

Allez j’arrête. Cap sur la Bretagne, vers d’autres plaisirs. Depuis plusieurs jours déjà, j’ai des mouettes dans la tête.

Un salut et un bel été à vous tous.

En attendant, un p’tit Thaï pour la route ?


salade de papaye verte.
Poulet grillé Thaï
Gai Yang

4 cuisses de poulet
2 cs d’ail écrasé
2 cs de racines ou tiges de coriandre hachées
1 cc de poivre noir moulu
1 cc de sel
2 cs de sauce de soja douce
3 cs de miel
2 cc de gingembre râpé fin
1 cs de sauce d’huitres

Préparer la pâte d’ail : piler ensemble l’ail écrasé, les tiges de coriandre et le poivre dans un mortier jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène.

Couper chaque cuisse de poulet en deux. Les piquer de toutes parts avec une brochette.

Préparer une marinade avec le sel, la sauce de soja, le miel, le gingembre râpé et la sauce d’huitre. Enrober les morceaux de poulet cette marinade, couvrir et laisser reposer au frais au moins deux heures (au mieux toute une nuit).

Préchauffer le four à 180°C (cuisson combinée). Poser les morceaux de poulet sur une grille, et enfourner avec une lèchefrite remplie d’eau au dessous pour recueillir le jus. Cuire pendant environ 30 minutes. Retourner à mi-cuisson et recouvrir de marinade. Sortir les morceaux du four quand ils sont bien dorés et servir avec du riz blanc et de la salade de chou aigre-douce, ou de papaye verte, plus pimentée.

On peut egalement les faire cuire au barbecue.

Salade de chou aigre-douce
Som Tum

1 grosse gousse d’ail hachée
2 petits piments Thai hachés
ou ½ cs de piment en poudre
2 carottes râpées
100g de chou blanc émincé finement
2-3 haricots verts effilés
2 tomates coupées en morceaux
1 ½ cs de nam pla (sauce de poisson/nioc nam)
3 cs de jus de citron
2 cs de sucre de palme (ou sucre roux)
1 cs de crevettes séchées, hachées fin
2 cs de cacahouètes grillées et broyées

Broyer l’ail et les piments dans un mortier. Transférer ce mélange dans un saladier. Ajouter les autres ingrédients et bien mélanger. Servir sur un lit de feuilles de laitue.

Ces deux recettes sont adaptées du livre Thaïlande de chez Gründ. Le poulet est un délice. La salade est suffisamment douce pour les palais occidentaux. Si vous voulez une salade plus piquante et parfumées, préférez la
Un petit bonus, pour la route?


mardi 8 juillet 2008

Vous connaissez Stockholm, vous?

Parce que moi non, pas du tout. Par contre je connais une étudiante qui a besoin de trouver un logement là-bas d’ici trois semaines. C’est Prawn qui lance un appel desespéré, un peu stressée à l’idée de dormir sous les ponts. C’est l’été là-bas aussi, mais quand même.

Alors on ne sait jamais, si un lecteur suédois passait par là…
Merci d’avance !

lundi 7 juillet 2008

Fast-food toi-même : le hot dog qui tue


Dans la série fast-food qui prend très longtemps à faire – ou fast-food toi-même, comme l’a si bien résumé Anaïk – après la pizza et le hamburger, j’ai nommé le hot-dog.

On aime ou pas ce symbole dégoulinant de sauce de la culture américaine, mais essayez donc de faire vos hot-dog buns vous-mêmes et vous allez changer d’avis. Ces petit pains, dont j’ai pris la recette dans le magnifique Pétrin de Sandra, sont moelleux, tendres, tout doux, avec une croûte fine. En un mot : parfaits.




Pour la garniture, improvisez. Ici de la laitue du jardin de mon père, des petits oignons du même jardin, frits, des saucisses, des tomates, du relish bio du Québec envoyé par mon amie Zab, ketchup, mayo.

Vous avez dit junk-food ? C’est vous qui voyez…

Hot dog buns
(pour 6 pains)

425g farine T65
2 cc levure sèche instantanée
1 cc sel
1 cs sucre
1 oeuf entier
15g beurre mou
125 ml lait
120 ml eau
1 blanc d'oeuf additionné d'1 cs d'eau, graines de pavot ou sésame pour le glaçage

Dans la cuve de la machine à pain, mettre l’eau, le lait, le sel, le sucre, l’œuf entier battu.
Ajouter ensuite la farine et la levure. Lancer le pétrissage. Quand la pâte forme une boule et commence à se détacher des parois, incorporer le beurre mou. Pétrir ensuite environ une dizaine de minutes, puis laisser la pâte lever dans la machine environ une heure. (Attention, certaines machines à pain chauffent pendant la levée. La mienne chauffe un peu trop pour les pâtes qui contiennent du beurre, elle a tendance à les cuire un peu, donc je l’éteins).

Verser doucement la pâte sur un plan de travail fariné, la diviser en 6 morceaux de même poids (environ 120g), couvrir d’un linge et laisser détendre 5 min. Façonner les morceaux en boudins et les allonger sur environ 10 à 12 cm.

Ici je reprends les explications de Sandra sur la façon de faire un boudin régulier :

Prendre un morceau de pâte, le retourner sur le plan de travail et l'aplatir de la main gentiment en lui donnant vaguement la forme d'un rectangle. Plier la partie supérieure au 1/3 et appuyer du bout des doigts pour souder et recommencer à plier 2 ou 3 fois jusqu'au bout en soudant bien l'extrémité (un peu comme si on roulait la pâte sur elle-même mais en soudant à chaque tour). Allonger le boudin en le roulant avec le bout des doigts pour former une mini-baguette.
Déposer les boudins sur la plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé en laissant suffisamment d'espace autour d'eux car ils gonflent pendant l'apprêt et pendant la cuisson Couvrir avec un torchon humide et laisser reposer environ 45 min à 1h selon la température ambiante.

Préchauffer le four Th6 (180°C).

Badigeonner les pains avec un peu de blanc d'oeuf allongé d'eau (éviter les coulures qui collent le pain sur le papier après cuisson!!) et saupoudrer de graines selon votre goût. Cuire environ 15 min jusqu'à obtenir une coloration blond doré. Refroidir sur une grille.

J’ai réduit et adapté la recette de Sandra à ma machine à pain et à ma paresse ;) Mais si vous voulez les pétrir à la main, allez voir les explications très claires de Sandra, vous ne risquez pas de les rater. Je les ai déjà faits plusieurs fois, ils sont vraiment excellents, et je crois que cette recette va remplacer la précédente pour faire les pains à hamburger.

vendredi 4 juillet 2008

Le sorbet à la pastèque avec des grains en chocolat dedans

J’étais remonté pour la structure même de l’édifice aux temps primitifs et fabuleux de Rome, aux temples ronds de l’Étrurie antique. J’avais voulu que ce sanctuaire de tous les Dieux reproduisît la forme du globe terrestre et de la sphère stellaire, du globe où se renferment toutes les semences du feu éternel, de la sphère creuse qui contient tout. C’était aussi la forme de ces huttes ancestrales où la fumée des plus anciens foyers humains s’échappait par un orifice situé au faîte. La coupole, construite d’une lave dure et légère, qui semblait participer encore au mouvement ascendant des flammes, communiquait avec le ciel par un grand trou alternativement noir et bleu. Ce temple ouvert et secret était conçu comme un cadran solaire. Les heures tournaient en rond sur ces caissons soigneusement polis par les artisans grecs ; le disque du jour y resterait suspendu comme un bouclier d’or ; la pluie formerait sur le pavement une flaque pure ; la prière s’échapperait comme une fumée vers ce vide où nous mettons les dieux.

(Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien, 1951, Plon)

Le Panthéon, c’est le prétexte de la balade. Beau prétexte antique que ce temple de tous les dieux. Sous la voûte étonnante ouverte comme un œil sur le ciel, le maladroit déguisement chrétien demeure transparent. Le temple continue d'abriter tous les dieux de Rome, dans un silence opaque.

Au dehors, la lumière. La petite place, la fontaine, les terrasses des cafés étincellent de vie. Il fait chaud, c’est l’heure de se diriger tranquillement – on ne marche pas vite à Rome, sous le soleil – vers l’Antica Gelatteria Giolitti. Un salon de thé tout de marbre et de miroirs, où les petites tables rondes attendent sagement les clients.


Mais les clients ne sont pas sages. Ils se pressent à la caisse pour payer leur glace : il faut d’abord choisir la taille, le contenant, en pot ou en cornet, avec ou sans crème fouettée.

Puis, dans un joyeux désordre, ils vont se faire servir. Et là, c’est la merveille, la stupeur devant tous ces parfums, l’envie de les goûter tous, l’hésitation existentielle : melone, amarena, limone ? ou bien cioccolatto, crema, caffè ? Frutti del bosco, mela, lampone ?

Finalement, je ressors toujours avec un sorbet coccomero, ses petits grains de pastèque en chocolat comme autant de surprises délicieuses, sous son nuage de panna. A déguster tranquillement, cuillérée par cuillérée, en déambulant dans les ruelles, comme font les romains.



Sorbet à la pastèque et grains de chocolat

500g de pulpe de pastèque
100g de sucre en poudre
300 ml d'eau
le jus d'une moitié de citron
2 cs de pépites de chocolat
1/2 paquet d gélatine en poudre (1 cc)
1 blanc d'œuf

Dans une casserole, mettre l'eau et le sucre. Placer sur feu modéré et remuer fréquemment jusqu'à ce que le sucre soit bien fondu. Amener à ébullition et faire bouillir 5 à 8 minutes, jusqu'à obtention d'un sirop léger (env. 110°C). Oter du feu et laisser complètement refroidir.
Passer la pulpe de pastèque au blender, ou au presse purée. La mélanger avec le sirop refroidi, le 1/2 jus de citron et la gélatine dissoute dans 1cs d'eau froide.
Mettre le mélange au froid pendant deux bonnes heures.
Turbiner ensuite pendant 25 minute en ajoutant les pépites de chocolat, puis le blanc d'œuf quand le mélange commence à prendre, environ 10 minute avant la fin de la congélation. Servir immédiatement, ou placer 1 heure au congélateur si vous désirez un sorbet plus ferme.

* le blanc d'oeuf allège le mélange et l'empêche de se transformer en glace si on désire le conserver plus longtemps au congélateur.
La gélatine permet au sorbet de mieux se tenir et de ne pas se transformer en eau trop rapidement.

mardi 1 juillet 2008

Groovy Compilation

La voilà enfin, la compil tant attendue de vos exploits du 21 juin. Vous êtes venus nombreux mettre du Groove dans la Marmite avec Estèbe et moi. Il y en avait vraiment pour tous les goûts, et toutes les gourmandises. De la pop au flamenco, du crabe à l’antillaise au sorbet fraise-gingembre, la musique permet toutes les associations, qu’elles soient ethniques, chargées de souvenirs ou bien fantaisistes. L’une d’entre vous a même osé Frédéric François, c’est dire !

C’est pas tout ça, mais maintenant il faut ranger la cuisine. Heureusement qu’on s’y est mis à deux pour l’organiser cette fête. Nous nous sommes donc partagé la compil, dans un désordre absolu comme d’habitude. En voici la moitié, l’autre est à écouter chez Estèbe.

Anne Papilles et Pupilles , très internationale, se souvient de son séjour aux Etats-Unis, et cuisine une salade Caesar sur les Australiens d’INXS.

Evidemment, quelqu’un se devait de chanter Bobby Lapointe. C’est Cooking Out qui s’y colle, avec une verrine Avaniie et Framboises de toute beauté.

Top Slurp avec Estèbe aime la musique qui pique sur les plats piquants-acides, c’est le bien nommé Ramones Vindaloo.


Tiuscha nous la fait slave, balalaïka, Polka et soupe de cerises polonaise.



Mongoumango de La Bouche Pleine toute en nostalgie Hongkongaise, joue Paula Tsui sur la soupe au riz de Didi et Néné,

et continue sur le blues du quotidien, sa collec de lunchboxes et une complainte Monochrome de Dominique A et Yann Tiersen.



Pascale des Idées vagues fait flamber les foies de volaille et joue le bonheur de cuisiner à deux sur Tanita Tikaram.

La mélodie rêveuse de Strawberry Fieds accompagne les fraises des bois de Mijo.


Véro Cuisine Metisse nous raconte joliment un diner en amoureux sur les voix mythiques d’Ella Fitzgerald et Louis Amstrong.



De quoi j'm'emmele fait dans la légèreté du siècle passé : tarte à la tomate et petit vin blanc sur les bords de Marne.



Chez Hélène de Becky&Liz on déguste un melon vert à la tequila sur les rythmes endiablés de Ritchie Valens.



Requia revient vers le Maroc et prépare un thé à la menthe sur un morceau dépaysant de Nass el Ghiwane.

Chez Babeth's Cuisine - il y a du pain, du chocolat et Joe Dassin.

Douceur régressive chez Time4Tea -avec une tartine débordante de crème de carambar et Gotainer face au tableau noir.

~Marion~ de Tomaten Quiche nous a fait des muffins tricolores, histoire d’accompagner en rythme sa compil de raga.

Du groove dans le couscoussier de Paprikas sur un très beau classique arabo andalous.


Mamina a osé les Gondoles à Venise (et oui…) sur une assiette de vongole à la mode Vénitienne.

Les copains du Kibou nous passe une chanson pour maigrir sur un gâteau au chocolat mousseux et hypercalorique.


Estérelle fait l'avion sans ailes au chocolat et un joli billet d'anniversaire pour son petit bonhomme.



Des tubes, plein de choses à déguster, allons en boite sur le Blog-notes de Lolotte.



Dorian -se déhanche en rythme sur Sex Machine en cuisinant un coquelet qui pique.



Ca zouke sérieux chez Passion Culinaire sur les matoutou à l’antillaise.



Zappa met du groove dans le fromage chez Manu de Tout un fromage.


Chez Anecdotes et balbutiements – le beau classicisme de Grapelli sur un superbe risotto.



Anne-Cé du Ptit vermicel – a besoin de fraicheur et nous sert un OVNI au thon sur un ceviche.

Mes amis Zab et Eric Des nouvelles fraiches de Montreal finissent leur déménagement sur pizza, Corona et Paolo Conte.




Chai Dumè – finit la liste en beauté avec un carpaccio de thioff sur la petite fugue lanscinante de Catherine Leforestier.

Ouf, fini de ranger. Vous n’y êtes pas, on vous a oublié ? Allez d’abord voir l’autre moitié chez Estèbe. Si vous n’y êtes toujours pas, n’hésitez pas à nous taper sur les doigts.