dimanche 29 avril 2007

Le magret qui tue



Véro cuisine exactement ce que j'ai envie de manger quand me vient une envie irrépressible de cuisine asiatique. De cette cuisine qu'on ne trouve pas ici, ou rarement, dans les restaurants asiatiques. La cuisine familiale et celle des petites cantines de marché, la cuisine des rues, qu'on mange avec les doigts. J'adorais les Food halls où, d'étals en étals, toutes les cuisines d'Asie étaient représentées, du Sukiyaki Japonais au Bo Bhun Vietnamien, en passant par les brochettes Satay indonésiennes et les soupes au boeuf pimenté chinoises. Le blog de Véro est un Food hall à lui tout seul.

Ca faisait longtemps que j'avais envie d'essayer sa recette de poulet qui tue. Mais il me manquait toujours un ingrédient ou un autre de la marinade, ou bien le poulet, ou bien le soleil pour mettre en route le barbecue.

Cette fois là j'avais tout ce qu'il faut pour la marinade, le soleil était là, mais pas de poulet. Alors va pour le magret qui tue. Longuement mariné et cuit à la perfection par le Chef, c'est délicieux évidemment. Avec ça du riz blanc et un wok de légumes à la chinoise, sauce d'huitre et sésame. Tout va bien.

Marinade (pour deux magrets)
3 cs de sauce de soja claire
1 cs de sucre en poudre,
1 dé de gingembre râpé
1 oignon et 2 gousses d'ail réduits en purée,
1 càs d'huile d'arachide

Entailler les magrets côté peau et côté chair, bien les enduire de la marinade et les laisser reposer deux heures.
Les cuire au barbecue sans flamme environ 25 minutes en les arrosant de marinade régulièrement (très approximatif, c'est vraiment au goût de chacun et de votre Chef barbecue). Les envelopper d'un papier aluminium et les laisser reposer une dizaine de minutes avant de les découper.

Wok de légumes
1/2 brocoli
1 poivron rouge
1 blanc de poireau
1 gousse d'ail
1 dé de gingembre
1 cs de graines de sésame

sauce
1 cs de sauce d'huitre
3 cs de sauce soja douce
1 cc de maizena
1 bol d'eau

Réunir les éléments de la sauce et bien mélanger.
Laver et émincer finement les légumes. Eplucher l'ail et le gingembre et les détaille en minces lamelles.

Faire chauffer le wok à vide jusqu'à ce qu'il fume puis rajouter un fond d'huile neutre et bien répartir. Ajouter en rapide succession l'ail, le gingembre et les légumes et faire sauter 2 minutes à feu vif, sans laisser noircir. Ajouter la sauce. Bien mélanger, baisser le feu et couvrir. Laisser cuire environ 5-10 minutes, il faut que les légumes restent croquants. Ajouter éventuellement un peu d'eau si la sauce devient trop dense. Ajouter les graines de sésame en fin de cuisson.

Pour le riz, je vous laisse faire, mais pas trop cuit surtout.

jeudi 26 avril 2007

Quatres livres...


Quand Alhya m’a envoyé ce questionnaire, je ne savais pas que j’aurais tant de mal à y répondre. Faire un choix parmi tous les livres qu’on a aimé est incroyablement difficile. Mais j’ai adoré répondre, et plus encore lire les réponses de tous ceux qui se sont pliés à l’exercice: j’y ai découvert une mine de livres à rajouter à ma liste, et dieu sait si j’aime avoir une pile de livres à lire d’avance.

Les 4 livres de mon enfance

Enfant, je lisais tout ce qui me tombait sous les yeux, des étiquettes de boite de camembert aux Clubs des Cinq et Clans des Sept, en passant par Pif Gadget, Spirou, Tintin, Astérix, Gaston Lagaffe, Alix, et toute la collection des Contes et Légendes de tous les pays. Et puis Conan Doyle, Agatha Christie, les Rouletabille de Gaston Leroux, les Aventures d’Arsène Lupin, un grand nombre de Jules Verne et tout la série des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas. Sans oublier la collection de revues Historia et la série des Histoires d’amour de l’histoire de France de ma grand-mère, et les bouquins de science-fiction, les Exbrayat et les San Antonio de mon père. Tout un programme…
Difficile d’en sélectionner quatre parmi tout ça. Essayons:

La guerre des boutons de Louis Pergaud
Cette histoire de bandes de gamins de deux villages qui jouaient à la guerre, faisaient les pires bêtises et construisaient des cabanes me parlait, évidemment, je l’imaginais dans mon propre village. J’adorais le passage dans lequel les enfants creusaient des pommes pour en faire des verres et boire la gnole piquée dans la cave d’un des parents. J’aimais le lire avec une pomme et un morceau de camembert à portée de main.


Le Capitaine Fracasse de Théophile Gauthier
Je l’avais reçu en prix de fin d’année de CM2. Je l’ai lu de nombreuses fois, il satisfaisait pleinement mon côté fleur-bleue, aventure, cape et épée, bravoure et histoire d’amour, tout y était.
J’ai lu à la même époque Le roman de la momie de Théophile Gauthier, excellent aussi pour stimuler une imagination enfantine en quête d’exotisme.


Pêcheurs d’Islande de Pierre Loti
Pas vraiment un livre pour enfant celui-là, une histoire d’hommes perdus en mer, de femmes qui attendent et de veuves résignées. Un histoire de mer, de ports et de départs. D’une tristesse infinie, mais très beau.

Le Petit Larousse illustré
Le vieux dico à la tranche jaunie, recouvert d’un épais papier vert, était posé sur l’étagère au dessus de mon lit. C’est à travers ses pages que j’ai déchiffré la mythologie grecque, l’histoire des Atrides et les travaux d’Hercule, sautant de définitions en définitions, de Clytemnestre à Agamemnon. Depuis j’aime les dictionnaires, tous les dictionnaires.

Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore

En tout premier lieu Tolkien, parce que c’est un fait, ça fait bien 25 ans que je lis et relis Le Seigneur des Anneaux, mais aussi Bilbo, le Silmarillion et les Unfinished Tales, sans me lasser, en y découvrant toujours autre chose. C’est dans ses livres que j’ai appris l’anglais. C’est toujours vers eux que je reviens quand j’ai besoin qu’on me raconte des histoires.

Marguerite Yourcenar, pour la beauté classique de son écriture et la profonde humanité de ses personnages. D’elle j’ai à peu près tout lu, relu, et je relirai encore.

John Irving, dont j’ai lu presque tous les livres, du Monde selon Garp à son dernier pavé Until I find you, et dont j’admire la virtuosité de conteur d’histoire, cette façon d’écrire avec un humour décapant les plus cruelles expériences de la vie.


Salman Rushdie, parce que c’est lui aussi un extraordinaire conteur d’histoires, qui sait écrire les goûts les odeurs et les couleurs de la vie. Parce que souvent j’exulte en lisant ses pages, devant la richesse de son vocabulaire et la juste utilisation des mots. J’ai eu beaucoup de mal à terminer le dernier, Shalimar the Clown, particulièrement dur et violent. Mais je sais qu’il fait partie des livres dont je me souviendrai.


Les 4 auteurs que je n’achèterai ou n’emprunterai probablement plus

C’est difficile. Il ne faut jamais dire jamais n’est-ce pas? Il y a des livres qu’on adore à certaines périodes de sa vie et qu’on ne peut plus lire à d’autres.
J’ai essayé de relire Proust, que j’avais tant aimé, je n’ai pas dépassé le premier chapitre de La recherche. Récemment je me suis relancée dans Les Misérables de Victor Hugo. J’ai réussi à aller au bout du premier tome, bien que la bataille de Waterloo m’ait parue particulièrement longue. Mais je ne suis pas certaine d’aller au bout du second.
Je n’ai jamais réussi à lire Céline.
Je ne supporte pas les livres d’Amélie Nothomb, qui déclenchent chez moi un ennui profond. Mais d’autres les aiment et les publient n’est-ce pas?

Les 4 livres que j’emporterais sur une île déserte

Là encore, j’ai beaucoup de mal à me limiter. Je crois que je serais vraiment très malheureuse sur une île déserte.
Alors, disons des pavés plutôt:

The Lord of the Rings de Tolkien, pour continuer à rêver, encore et encore.


L’Oeuvre au Noir de Marguerite Yourcenar, tant qu’à être coincée sur une île déserte, autant essayer d’atteindre la sagesse.


Les Fleurs du Mal de Baudelaire, parce que la poésie est essentielle.

Un Grand Atlas mondial, bien détaillé, pour continuer à voyager dans ma tête.

Mais aussi, si on m’en accorde quelques uns de plus, Belle du Seigneur de Cohen, Le Quatuor d’Alexandrie de Durrell, Alexis Zorba de Nikos Kazantsakis, Si c’est un homme de Primo Levi, les Oeuvres complètes de Li Po, et des cartons d’autres, et suffisamment de papier et de stylos pour pouvoir écrire longtemps.

Les 4 (x4) derniers mots d’un de mes livres préférés

He drew a deep breath. "Well I'm back," he said.
Tolkien, The Lord of the Rings

Les 4 premiers livres de ma liste de livres à (re)lire

The children of Hurin de Tolkien, une série de textes non publiés de son vivant et compilés par son fils Christopher. En commande, je l’attends avec impatience.


Silverthorn de Raymond E. Feist, le volume III de la série d’Heroic Fantasy A riftwar Saga (La guerre des Failles). Là c’est entièrement la faute de Stanislas, qui m’a aiguillée vers Feist. J’en ai pour un bout de temps, il en a publié quelques uns…

Alexis Zorba de Nikos Kazantzakis, un de mes livres préférés, celui qui m’a appris qu’il faut aimer chaque instant de la vie. Ca fait très longtemps que je ne l’ai pas relu. Patrick CdM me l’a remis en mémoire.

Le tome 7 de Harry Potter. Pas avant le 21 juillet, mais il est pré-commandé déjà depuis des mois.
Les 4 lecteurs dont j'aimerais connaitre les 4

4 qui j'en suis certaine aiment les livres autant que moi, Cathy, Anne, Snapulk et Maloud, qui n'a pas de blog, mais je lui prête mon blog si elle a envie d'y répondre. Maloud, même en Portugais, si ça te chante, on se débrouillera pourla traduction.

jeudi 12 avril 2007

Pour Aurélia


Et, rose, elle a vécu ce que vivent les roses

L'espace d'un matin.
Malherbe

vendredi 6 avril 2007

mercredi 4 avril 2007

Le cake à l’anglaise qu’elle aime


Elle, c’est Lilizen, la gastronomade. Je me suis toujours sentie à l’aise dans sa cuisine, en harmonie. Parce qu’elle cuisine avec les herbes du jardin, avec les fleurs, sans ostentation, naturellement. Parce qu’elle renouvelle par petites touches de saveurs, de parfums, la cuisine de tous les jours, les tartes salées des pique-niques et les gâteaux du goûter. Parce que l’ouverture de son restaurant ne l’a pas empêchée de continuer à partager avec nous ses trouvailles et sa gourmandise. Pour sa gaité aussi.

Lili est l’une des rares personnes qui me donne envie de faire des gâteaux, sans doute parce qu’elle en parle avec tant de gourmandise. Bizarrement, je n’en avais encore testé aucun. Mais celui-ci, quand j’ai lu la recette, j’ai su tout de suite qu’il était bon. Vous savez ces recettes qu’on lit et qui nous parlent, immédiatement.

Je l’ai fait pour ma famille, moi en général je n’aime pas beaucoup les fruits confits. Et bien c’est moi qui l’ai fini!

Comme j’ai remplacé les raisins secs par des canneberges séchées, et utilisé une proportion de fruits confits différente, je me permets, Lili, de reprendre ta recette. Mais c’est surtout pour la conserver, parce que je sais que je le referai ce gâteau. Avec sa petite touche de rhum, il est parfait!

Cake aux fruits confits et aux canneberges
125g de beurre bien mou
125g de sucre semoule
3 oeufs de taille normale
160g de farine
1/3 de sachet de levure chimique
1/2 càc de sel
150g de fruits confits mélangés taillés en petits dés
100g de de canneberges séchées
5 càs de rhum
3 càs de sucre pour le sirop

Préchauffer le four T°190. Plonger les canneberges dans un peu d'eau tiède + le rhum, veiller à bien les immerger (1 demi-heure d'immersion c'est bien). Couper les fruits confits en petits dés, de taille équivalente et les fariner. Dans un robot ou bien à la main fouetter le beurre bien mou avec le sucre et ajouter les oeufs un à un en amalgamant bien. Incorporer la farine et la levure en les tamisant. Ajouter le sel. Ajouter les canneberges égouttées (garder le liquide qui servira de base au sirop qui arrosera votre gâteau), essuyées et farinées ainsi que les fruits confits farinés. Versez cette préparation dans un moule à cake garni de papier sulfurisé. Mettre au four, baisser la température à 180° au bout de 10 minutes puis laisser cuire 35 minutes. Laisser refroidir à la sortie du four. Pendant le temps de refroidissement préparer le sirop : ajouter 2/3 cuillères à soupe de sucre semoule au rhum+eau récupéré et porter à ébullition dans une casserole. Verser sur le cake une fois totalement refroidi. Déguster le cake minimum 3 heures après.

Imprimer la recette.