dimanche 29 janvier 2006

Comfort food: crêpes chinoises aux oignons


Il faisait froid cet hiver là dans les rues de Taïpeï. Pas un froid vif et sec comme celui que nous connaissons ici, mais un froid humide et pénétrant, surprenant après la chaleur humide de l'automne. Le ciel était bas, emprisonnant la ville dans une brume de pollution. Le traffic était dense: des bus bondés passaient dégageant une fumée noirâtre; des mobylettes, des scooters transportant quelquefois des familles entières, deux adultes,un enfant devant, un bébé derrière, un poulet suspendu au guidon; des vélos aussi.

Une petite échoppe, au coin de Nanjing Dong Lu, vendait des crêpes aux oignons, chaudes et odorantes, réconfortantes par ce froid humide.

C'était il y a longtemps, je ne suis jamais retournée à Taïpeï, la ville a sûrement beaucoup changé depuis. Je ne sais pas si on trouve encore, au coin des rues, des vendeurs de crêpes aux oignons.

En tout cas, j'ai retrouvé la recette, et le goût est pareil à mes souvenirs.


Pour 6 crêpes:
  • 550g de farine
  • 350 ml d'eau bouillante
  • 15-30 ml d'eau froide
  • 5-10 ml d'huile de sésame
  • 1 1/2 cc de sel
  • 350g d'oignons nouveaux, émincés
  • huile végétale
Tamiser la farine dans un saladier. Ajouter l'eau bouillante et mélanger à la fourchette, puis à la main.

Ajouter l'eau froide et pétrir pendant trois minutes pour obtenir une pâte ferme, mais pas dure. Laisser reposer pendant 30 minutes.

Au bout de ce temps, repétrir la pâte et former un boudin. Diviser en 6 morceaux.

Au rouleau à patisserie, former des cercles d'environ 16 cm de diamètre.

Huiler au pinceau chaque cercle à l'huile de sésame. Parsemer de sel et d'oignons émincés.

Rouler chaque cercle en boudin sur lui-même, puis enrouler chaque côté de boudin vers le centre, pour former une boule.

Aplanir chaque boule au rouleau sur environ 15 cm de diamètre.

Faire cuire à la poële dans deux cuillérées d'huiles, environ 4 minutes de chaque côté, à couvert.

Servir coupées en tranches, accompagnées ou non de sauce piquante.


Cette recette est tirée de ma bible de la cuisine chinoise: Yan-kit's Classic Chinese Cookbook.

Personnellement, j'ai divisé en deux les proportions, mais ces crêpes se congèlent très bien si vous voulez les faire en quantité.

vendredi 27 janvier 2006

Je vous l'accorde: nous sommes des carnivores!


Aujourd'hui c'était un vendredi sans travail, exceptionnellement, pour cause de bonne crêve. Heureusement ça ne m'a pas coupé l'appétit. Pour me remonter le moral, en sortant de chez le médecin, je me suis arrêtée chez le boucher du village d'à côté, remarquablement bien achalandé pour un boucher de campagne. Puis chez le boulanger qui fait du très bon pain. Chez nous il n'y a plus de commerces depuis bien longtemps, c'est "ravitaillé par les corbeaux", comme on dit par ici.

Deux entrecôtes et une jolie baguette bien dodue plus tard - et le moral remonté d'un cran - j'étais prête à attaquer le repas qui fait toujours plaisir: entrecôtes sauce au poivre, petite pommes de terres sautées à la graisse d'oie.

Les pommes de terre, je les détaille au couteau économe - c'est un truc d'un chef du Sud Ouest dont je ne me rappelle plus le nom, qui a un restaurant du côté de Peyrehorade - pour un dorage moins uniforme et plus croustillant. Je les fais cuire doucement à couvert dans la graisse d'oie - ou de canard, ou de foie gras comme aujourd'hui (il m'en restait de Noël) - avec deux gousses d'ail en chemise.

Après cuisson des entrecôtes, je réserve la viande, et je fais revenir 1 minute deux cuillerées de poivre mignonnette dans le gras de cuisson. Je flambe au cognac. Attention, n'oubliez pas d'eteindre la hotte quand vous flambez, sous peine de mettre le feu à la cuisine! Je rajoute deux bonnes grosses cuillerées à soupe de crème fraiche, je fais épaissir...

Servir avec un peu de haricots verts pour avoir la conscience tranquille.

A table!

Entendu hier soir à la télé

Lors de l'émission A vous de juger sur France 2. Thème: Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui?

"Il est important de bien définir l'encadrement des limites de l'intervalle de la définition du multiculturalisme."

"On peut prendre le problème comme on veut, par le point de départ, par le point d'arrivée, par le milieu de la démonstration si l'on veut".

François Baroin

Par ailleurs le reste de l'émission était assez intéressant....

mardi 24 janvier 2006

Une envie de lapin?


J'aime le lapin! Le maître de maison, à mon grand désespoir, depuis des années, n'aime pas ça. C'est mignon les lapins. Et puis il y a plein de petits os. Tellement qu'on ne peut pas ne pas se rendre compte que c'est un animal qu'on est en train de manger. Et puis finalement il n'aime pas le goût. Moi je l'aime à toutes les sauces, avec ses os, ses rognons, son foie. C'est vous dire si j'étais malheureuse.

Bref, finalement j'ai craqué, je me suis fait du lapin en papillottes:
  • lapin en morceaux
  • fines tranches de lard fumé
  • beurre
  • ail
  • laurier
  • thym
  • sel, poivre
  • papier aluminium (solide)
Disposer un morceau de lapin, un morceau de lard et un morceau de beurre sur chaque papillotte. Assaisonner généreusement. Refermer hermétiquement les papillottes. Mettre dans un plat à four froid et laisser cuire environ 1h30 à thermostat 5.

C'est bon chaud, mais c'est bien meilleur froid le lendemain, quand la sauce s'est transformée en gelée. Délicieux avec des pommes de terre sautées et une salade verte.

Hommage

Clea nous pensons à toi


photo de Pierre Chapoutot

dimanche 22 janvier 2006

Une petite photo pour se remonter le moral


Souvenez vous, c'était l'été dernier...

Mais ne vous inquiétez pas, les beaux jours vont bientôt revenir!

Deux bonnes heures avant de mettre le gigot sur le barbecue, bien le masser avec une marinade aromatisée:
  • 2 cs d'huile d'olive
  • 1 rasade de muscadet
  • 2 cc de sauce soja
  • jus de citron
  • 2 gousses d'ail écrasées
  • sel
  • poivre
  • piment d'espelette
  • thym
  • romarin
Pour la cuisson, je ne sais pas. C'est le maître de maison qui s'en occupe.

samedi 21 janvier 2006

Quand les enfants sont absents: Thai red curry for two.



Il y a des jours bénis comme ça, où les enfants ne sont pas là. Ce n'est pas qu'ils soient gênants, mais c'est un vrai plaisir de vaquer à ses propres occupations sans être constamment interrompus par un "PAPAAA!! J'ARRIVE PAS A SAUVEGARDER!" ou un "MAMAAAN, TU VIENS M'ESSUYER..." (Ca c'est le partage des tâches, comme je refuse absolument de comprendre quoi que ce soit à la Playstation..).

Alors qu'est-ce qu'on fait quand ils ne sont pas là? On vaque..
On peut décider par exemple de se faire un petit curry Thai, de toute façon c'est trop pimenté pour eux ces trucs là.



L'idée c'est de prendre les légumes qu'on a sous la main. Peu importe d'utiliser des légumes asiatiques ou européens, l'essentiel est qu'ils soient frais et émincés finement pour pouvoir cuire rapidement tout en restant croquants. Voici les proportions que j'ai utilisées ce jour là:

Curry thai rouge de poulet pour deux (bizarre ce titre non?)

Thai red chicken curry for two (ah, c'est mieux comme ça)
  • 1 demi-oignon
  • 1 petite carotte
  • 1 petite courgette
  • quelques tomates cerise
  • 1/4 de poivron rouge
  • quelques champignons de Paris émincés
  • 3 filets de poulet
  • 2 cc de pâte de curry rouge
  • 200 ml de lait de coco
  • 2 cs d'huile
  • feuilles de coriandre
Couper les filets de poulet en petits cubes. Emincer l'oignon et la carotte. Couper la courgette en fins bâtonnets. Couper en deux les tomates cerises.

Faire revenir légèrement le poulet dans l'huile. saler, poivrer. Réserver. Dans la même huile faire revenir rapidement les légumes, gardez les légèrement croquants. Réserver.

Faire ensuite revenir a feu moyen la pâte de curry rouge, ajouter le lait de coco, bien mélanger. Dès épaississement de la sauce, rajouter la viande et les légumes. Parsemer de feuilles de coriandre ciselées (on peut prendre de la coriandre surgelée, c'est ce que je fais en hiver).

Servir avec du riz blanc.

jeudi 19 janvier 2006

Mieux vaut tard que jamais: un nouvel an à la campagne



Je n'aime pas les fêtes de Nouvel An. Ou plutôt, je n'aime pas ces fêtes où l'on se sent obligé d'aller embrasser des inconnus à minuit dans la joie et la bonne humeur. De toutes les fêtes de Nouvel An auxquelles j'ai participé, il ne me reste que quelques souvenirs brouillés. A l'exception de certaines réunions entre amis, heureuses, sans soucis, qui se trouvaient coïncider avec cette nuit là. Ce petit matin de 1er de l'an passé à errer au cimetière Montparnasse. Encore un autre matin où nous nous étions tous retrouvés au centre d'un cercle de pierre, dans le paysage vert brumeux du Lake District. Une autre soirée terminée à minuit en chantant "Auld Land Syne", nous tenant les coudes avec des anglais passablement éméchés dans un pub du Yorkshire. Une excellente soirée à Nantes, chez des amis qui savent allier la bonne bouffe et le choix des convives. C'est à peu près tout...


Cette année, c'était un bon cru! Rien de prévu, mais des voisins qui avaient envie de passer une bonne soirée ensemble. Pas de stress à la cuisine: partage des tâches. Rien de tel qu'un petit verre de blanc pour accompagner l'ouverture des huitres.



Dommage, je ne peux pas vous mettre la musique.

La maison de nos voisins est magnifique, la déco était simple, la table était belle.


Les enfants eux, faisaient leur petite fête de leur côté, peu sensibles aux rires des adultes, au niveau sonore de plus en plus sonore, aux arguments d'Edgar le communiste, à la voix de Pierre l'acteur Tchekovien.
Nous sommes rentrés à pieds...

Puisque ce blog est supposé être culinaire, voici ma petite contribution à la fête de ce soir là:




Les oeufs de caille en gelée de chez Station Gourmande, bouillis deux minutes et écaillés, accompagnés de jambon et ciboulette, et de saumon et estragon (vous avez bien des copains qui ne mangent pas de viande vous ?). Recouverts de gelée au madère.
C'était délicieux et frais.



Des madeleines au magret de canard séché et au thym, suivant une recette de chez O'Delices. Moelleuses et légères, un vrai plaisir.




Et des pizzette au jambon, et au fromage (toujours les amis qui ne mangent pas de viande).

Pour la pâte, en machine à pain :
  • 17 cl d'eau
  • 1 cc de sel
  • 2 cs d'huile d'olive
  • 300 g de farine
  • 1 sachet de levure du boulanger
  • Programme pâte.
Etendre la pâte assez fin. Découper des petits ronds à l'emporte pièce, ou au verre à moutarde. Recouvrir d'un peu de sauce tomate, mozzarella, jambon, romarin pour les unes, sauce tomate, mozzarella, fromage bleu pour les autres. Enfourner environ 5 minutes à four chaud. Bien les surveiller...

Bref, une excellente soirée.

Remerciements




A mon homme. A mes enfants. A ma famille, et surtout aux femmes, qui m'ont appris à aimer les bonnes choses.

A mes voisins et amis, testeurs et critiques.

A Anthony, Dorian, Elvira, Mijo, Nawal, Ksades, Véronique, et tous les autres.

Ils sauront sûrement pourquoi.